• Jacques Loussier play bach par scot44

     


    C'est la fin de l'été

    C'était l'année dernière
    Ce fut ce matin-là
    D'un jour traîne-misère

    Entendez-vous ce soir
    Je préfère me taire
    Et laisser retourner
    La poussière au désert

    Ô les vents aériens
    Qui soufflent sur le sable
    Les mots ne disent rien
    Que d'indicibles fables

    Il faudrait inventer
    Une lanque terrienne
    Où s'invite ineffable
    Une femme une reine.

     

    © 31.08.09 au soir, Collapsus, TS


    votre commentaire
  •  

    Le Nouveau Livre m'habite depuis des mois. Il n'y a pas de place pour d'autre inspiration. Je veux dire, un sujet plus moderne ne m'inspire pas. Tout commence il y a quelques mois quand après avoir lu mon livre une lectrice me dit : "Ça ne peut pas finir comme ça, tu dois à ton personnage d'écrire la suite". Sur le moment j'ai souri. J'ai répondu qu'il n'y avait pas de suite possible. Et pour cause. Mon récit, j'ai commencé de l'écrire en 1995. J'ai mis plus de dix ans à le finaliser parce qu'il n'existe pas beaucoup de documents sur les mines de Laurion, que ce soit dans les livres ou sur Internet. Cette carence en documentation, j'ai dû la compenser par de gros efforts de déduction et d'imagination. J'ai essayé de "me souvenir" comment c'était, dans la mine, à cette époque, quand j'étais un esclave et que ma vie c'était ma lampe et trois outils.

     Alors, recommencer tout ce travail... Régresser, de nouveau, jusqu'en Grèce antique, à l'époque où la toute-puissante Athènes, pour avoir son compte d'argent, faisait vivre et travailler dans les mines du Laurion des centaines de milliers d'esclaves réduits à l'état de bêtes sauvages. Je me suis dit : "C'est au-dessus de mes forces".
    Je ne pense plus comme ça. Je ne peux plus vivre comme ça, dans la peau de l'un deux, au risque, encore une fois, de tomber gravement malade. Je ne sais même plus parler comme ça, cette langue poétique, un rien pesante, que certains ont pu trouver pathétique, parce qu'elle trahit sans pudeur, à tout instant, dans chaque syllabe, une énorme charge d'émotion passionnelle.
    Bon. J'ai dit non. J'ai dit : "Je ne m'en sens plus capable et toute suite à ce récit serait du toc."
    Mais. C'était sans compter que mon personnage Sans-Nom, tout poussière qu'il est depuis plus de deux mille ans, ne me lâche pas d'une semelle dans ma vie de tous les jours, et que je lui dois ce blog et d'avoir la gorge serrée dès que je vois une montagne, une colline, un tertre. J'y peux rien, c'est comme ça.
    Entre temps j'ai vieilli, j'ai pris du plomb dans l'aile, et je mesure pleinement l'étendue de la tâche. Il ne s'agit pas de me jeter tête baissée dans une écriture inarticulée qui s'apparenterait à l'écho de son cri deux fois millénaire.
    Je voudrais bien conduire l'attelage pour une fois. Je voudrais bien, cette fois, ne pas me laisser embarquer sans défense dans la conception d'un bouquin qui me prendra mes jours, mes nuits, ma santé, ma vie. Je ne voudrais pas souscrire au rythme forcené des mines de plomb argentifère et des pillages et massacres dans la campagne athénienne...


    Et c'est là, c'est là, qu'arrivent les images, et bien malgré moi. Bien avant les mots viennent les sensations, les images, les flashes qui me forcent à fermer les yeux pour regarder en moi-même, s'exhumer de la nuit, comme une ombre puissante, mon irréductible Sans-Nom.



    Est-ce lui, en est-ce un autre... Il y a tant de poussière encore autour de lui. Tant d'obscurité. Tant de silence. Les mots ne se sont pas encore mis en place. On croirait au calme qui précède la tempête.
    Ainsi, depuis quelques mois, je porte en moi ce Nouveau Livre qui ne veut pas s'écrire aussi vite que je le souhaiterais. Parce qu'il est temps, moi je vous le dis, que ça m'arrive enfin.
    Pouvoir écrire la suite des "Fragments d'une vie brisée".
    PS : Quelques lignes ont été écrites, des blocs-textes dont je ne sais pas s'il sera possible de les intégrer dans le corps du second récit. En voici un extrait...

     

    - N'as-tu pas compris que l'odeur du soufre, cette odeur d’œuf pourri qui me soulève le cœur, je ne la sentirai plus qu'une fois vengées par le sang nos souffrances et nos humiliations ? A quoi servirait d'être libre, sinon !?
    - A vivre ta vie. Quoi d'autre.
    - Ma vie, répartit Ektos en ricanant, dans la peau d'un esclave qu'Athènes condamna sans appel aux mines du Laurion ? J'aimerais mille fois mieux être comme toi. Je voudrais tant, dit-il en prenant son casque au Spartiate étendu mort à ses pieds, être l'un des tiens.
    Et coiffant le casque, qui lui barrait le regard d'une ombre de fer, il dit encore à voix basse, avec l'accent du désespoir et de la passion.
    - Que faut-il que je fasse, dis-moi, pour gagner le droit de me battre à tes côtés contre ceux qui m'ont trahi.




    © Thaddée Sylvant
    - Extrait. - Première version des « Fragments II »

     

     

    Note du 26 septembre 2010

    Je n'ai, pour l'instant, pas donné suite à ce projet.


    votre commentaire
  • Voir le ciel au-dessus des toits, son éternelle ronde autour de toi qui te tourne la tête et qui te rend l’espoir qu’un jour, peut-être,
    A deux sous le ciel et par-dessus les toits, toujours en plein soleil comme serait Dieu ma foi, tu voleras avec elle et puis elle avec toi pour que vire de l’aile
    Le si terrible effroi d’avoir à vivre sans elle et d’éprouver le froid,

    D’avoir à vivre sans elle qui était tout pour toi.

    © 23.08.09 Collapsus, TS


    2 commentaires



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires