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  • Bonsoir chers tous,

    Un petit passage en vitesse pour faire un peu le point si vous le voulez bien : je mets le blog au repos pendant quelque temps, au moins jusqu'à la migration je pense (en septembre pour les volontaires). En effet je n'aime guère les périodes transitoires, je déteste avoir le c.. entre deux chaises. Les périodes transitoires c'est n'être plus ici ni là-bas, c'est être les deux à la fois, et c'est é-pui-sant. Donc je préfère me retirer le temps que mon blog soit transféré où vous savez. Je n'ose même plus prononcer le nom de peur de m'attirer les foudres des mécontents.

    En septembre j'aurai certainement les idées plus claires. A ce moment-là je vous tiendrai au courant de la suite des événements. Vous savez... à l'heure actuelle je ne pourrais pas jurer que je resterai sur Overblog. J'ai fait mon possible pour m'organiser, faire appel à des services externes pour le stockage des images etc, mais je crois que le mécontentement général m'a déteint dessus. Et je ne sais plus. Je vais regretter comme la plupart d'entre vous notre bon vieil Éditeur de Texte, nos Albums Photo, nos Newsletters, nos Communautés, nos modules Texte Libre. Et quand bien même le nouvel Overblog s'enrichirait de nouvelles fonctionnalités, j'éprouve d'ores et déjà le regret de ne plus voir nos blogs habillés de la même façon ; je vois surtout gros comme une maison que notre communauté va éclater pour aller se reloger chez d'autres hébergeurs.

    Je ne vous cache pas que j'ai (encore une fois, et pour la dernière) ouvert un nouveau blog sur une autre plate-forme. Pour l'instant j'ai interdit aux moteurs de recherche de le référencer, histoire de m'installer tranquillement et prendre ma décision à tête reposée loin des remous du forum.

    Peut-être est-ce que je commence à accepter l'idée d'abandonner mon blog et d'y donner suite ailleurs qu'ici. De la même façon que certains d'entre vous aspirent à recréer facilement leur design sur Eklablog, moi ce qui me rassure et ce qui me convient, c'est une administration classique avec juste ce qu'il faut pour mettre mes textes en forme, avec un endroit pour ranger mes photos. Je n'en demande pas plus.

    Réponse en septembre, donc. Et d'ici là je vous souhaite une bonne continuation sur le vieil Overblog. A bientôt.


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  • Evor avait un tracteur.

    Avec son tracteur il avait labouré plus de 500 hectares de bonne terre. Poussaient dessus toutes sortes de céréales, de légumes et de fleurs jusqu'au jour où son pied buta sur une souche.

    Étonné mais curieux, Evor se pencha sur cet obstacle pour le moins inattendu et se trouva devant une espèce de liane du genre Actinidia. Tiens, fit-il en son for intérieur, mais d'où ça vient ça. Il la poussa un peu du bout de sa chaussure. Mais cette espèce de liane, qui par ailleurs ressemblait beaucoup aux ceps de vigne ne donnait pas l'impression de vouloir se laisser déraciner aussi facilement.

    C'est ainsi qu'Evor adopta l'Actinidia chinensis qu'il surnommait familièrement son Actinidia deliciosa.

    L'Actinidia deliciosa donna ses premiers fruits au mois de juillet. Bien sûr ils étaient encore impropres à la consommation mais ils donnaient un aperçu des fruits qu'ils seraient à l'avenir. Leur pulpe s'annonçait délicieusement verte et sucrée.

    Evor était heureux d'avoir une Actinidia deliciosa. Il en était si fier, il avait tellement confiance en ses vertus qu'il se mit à écrire, pour son plaisir aussi bien que pour divulguer les secrets de son espèce, un petit guide à l'attention de ses voisins.

    Mais les choses ne se passèrent pas comme il était en droit de l'attendre et comme il l'espérait dans le fond de son coeur. Presque tous les jours, il reçut la visite de voisins mécontents. Beaucoup voyaient l'Actinidia deliciosa comme un arbre à problème. Ils ne voulaient pas de ses graines dans leur champ. Ils disaient qu'ils n'en goûteraient jamais, quand bien même les fruits seraient mûrs à point. D'autres, après en avoir mâché rien qu'une petite bouchée, condamnaient sans appel ces boules à poils et les jetaient par terre dédaigneusement en disant que si ces machins envahissaient leurs terrains, il ne resterait bientôt plus rien de leurs cultures traditionnelles, qu'ils allaient tout leur détruire, et qu'il leur faudrait chercher ailleurs d'autres champs cultivables.

    Et c'est ainsi que les détracteurs de l'Actinidia deliciosa se chargèrent de pelles et de pioches et qu'ils allèrent tous ensemble régler son sort à l'ennemi.

    Evor, avec son tracteur, essayait de barrer le passage en répétant qu'il fallait attendre de voir ce que donnerait l'Actinidia deliciosa une fois qu'elle aurait atteint l'âge adulte mais les détracteurs prenaient d'assaut le tracteur d'Evor en criant que ces machins made in China ne pouvaient pas évoluer en bien, et que ça leur rappelait de mauvaises expériences avec des plantes vénéneuses. Ils voulaient hacher menu l'Actinidia deliciosa. Evor s'interposa. " - Et toi qu'est-ce que t'en sais de ce que c'est !? lui criait-t-on dans les oreilles. Tu crois vraiment que tu peux nous garantir que c'est bon ? Et ton fameux guide mon pauvre Evor, commence par vérifier tes sources, il est truffé d'inepties ! "

    Mais au grand dam de ses détracteurs l'Actinidia deliciosa ne se laissait pas arracher de terre et sitôt qu'on avait piétiné ses fruits, d'autres poussaient toujours plus velus et plus gorgés de graines.

    Alors ses détracteurs abandonnèrent la partie en jurant qu'ils iraient voir ailleurs. Evor lui-même, ébranlé par cette liane indéracinable qui l'opposait à ses amis, en vint à regretter les jours anciens, quand son tracteur traçait des sillons bien droits sans avoir à contourner l'obstacle de l'Actinidia deliciosa. Immobile et silencieux derrière sa fenêtre il regarda longuement son champ, ses presque 600 hectares de bonne terre où poussaient naguère toutes sortes de céréales, de légumes et de fleurs. Sans un mot, il ferma les volets. Ramassa par terre son pauvre balluchon. Mit la clé sous la porte, et prit le chemin de l'Ailleurs.


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