• Bonjour à toutes à tous,

    D'abord un grand merci pour vos messages de soutien. Je viendrai vous voir dès que possible. Avant ça, j'ai quelque chose à vous raconter, qui n'est pas piqué des hannetons.

    Pourquoi va-t-on chez le docteur ? - Parce qu'on est malade. Ce matin je décide de retourner chez la 3ème remplaçante de ma doctoresse. Je m'explique : en été il y avait un remplaçant qui ne répondait pas au téléphone pour se consacrer à ses patients - quels patients ? - puisque il ne répondait pas au téléphone ; la semaine dernière j'ai vu la deuxième remplaçante ; aujourd'hui j'ai vu la troisième remplaçante. Avouez que pour le suivi des patients ce n'est pas une situation idéale.

    J'arrive donc chez la troisième remplaçante dans l'état que vous connaissez : épuisement, douleurs, mémoire courte, troubles digestifs, les nerfs à fleur de peau. Je lui raconte que je suis hypothyroïdique et que la deuxième remplaçante a augmenté le dosage de mon Lévothyrox (de 100 à 125) mais que je ne ressens aucun mieux, bien au contraire. Elle me répond qu'il y a un temps d'inertie lors d'une augmentation ou d'une diminution du dosage, temps d'inertie pendant lequel on ne ressent aucun bienfait, et qui prend une semaine au minimum, si ce n'est plus.

    Puis elle consulte sur l'écran mes résultats antérieurs et déclare au bout d'un moment : "je n'y comprends rien."

    Vous pouvez imaginer que je me sens très mal à cet instant précis. Comment ça, elle n'y comprend rien ? - Je prends patience et j'attends qu'elle passe en revue les analyses de sang. Et c'est là qu'elle me dit avec circonspection qu'en fait, la TSH étant en baisse, ça veut dire que j'ai basculé dans l'hyperthyroïdie. Or, si j'ai basculé dans l'hyperthyroïdie, c'est qu'il fallait diminuer le dosage au lieu de l'augmenter.

    La deuxième remplaçante que j'ai vue la semaine dernière s'est donc trompée en augmentant le dosage à 125 alors qu'il fallait le diminuer à 75.

    Pas étonnant que je n'aille pas mieux ! - Et grâce à cette doctoresse incompétente me voilà en arrêt de travail pour dix jours renouvelables si nécessaire, avec pour consigne de prendre du Lévothyrox 100 pendant 5 jours avant d'enchaîner sur le Lévothyrox 75, histoire de diminuer progressivement le dosage.

    Inutile de vous dire que ma confiance en la médecine s'effrite de jour en jour : une erreur médicale de cette espèce est carrément déplorable, heureusement qu'il ne s'agit pas d'un médicament pour le coeur sinon je serais à l'hosto ou pire encore. En attendant j'ai dû m'arrêter de travailler moi qui ai tant besoin de mon salaire, et il va me falloir plus d'une semaine avant de retrouver la forme, si toutefois cette erreur de dosage ne porte pas à conséquence dans un sens ou dans l'autre (pics d'hypothyroïdie ou d'hyperthyroïdie). Je suis furax et j'éprouve un grand désarroi. Je ne voulais pas m'arrêter de travailler ! - mais c'est ce que j'ai dû faire parce qu'une doctoresse a réussi à me rendre encore plus malade que je ne l'étais avant d'aller la voir.


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  • Pas (encore) d'opération suspecte sur mon compte : je dois passer tous les jours à la banque faire le point avec "l'hôtesse d'accueil", aussi avenante qu'une taulière malgré son visage d'ange. Le mardi où j'ai pu enfin raconter ce qui s'était passé ne voilà-il pas qu'elle prend des airs supérieurs pour me dire : "Ah mais le travail ça passe après, il fallait faire opposition tout de suite ..." Je l'interromps très sec : "Je viens ici chercher de l'aide, pas des leçons de morale." Ma réaction l'amadouera un peu. C'est vrai quoi. Je me fais arnaquer, ça vous secoue drôlement ce genre d'entourloupes, sur le moment je ne sais pas quoi faire puisque il m'a rendu ma carte et comme je dis à la taulière ça ne m'arrive pas tous les jours de me faire voler ma carte bleue alors pour les bons réflexes il faudra repasser. Elle me soutient que le numéro d'appel est inscrit dans l'agence. Où ça ? - Il y a quelques mois, un homme âgé qui venait de se faire voler sa carte a cherché partout sans jamais le trouver le numéro d'appel pour faire opposition. Et quand bien même. Si je l'avais trouvé ce fichu numéro. L'escroc était toujours à l'intérieur, que fallait-il faire et dire ? - Excusez-moi monsieur, attendez que je relève le numéro pour faire opposition.

    Bref. Tout à l'heure je lui demande combien va me coûter le renouvellement de ma CB. "Oh ce n'est pas cher, affirme-t-elle, 6 ou 7 euros pas plus". La confiance règne... je téléphone après coup pour avoir une idée plus précise des dernières opérations effectuées sur mon compte : 23,40€, frais de carte bancaire. Tout est dit. Le personnel de cette agence laisse vraiment à désirer.

    (14.06.13 - Erratum (avec mes excuses) : la somme de 23,40 correspond à un paiement par carte, donc rien à voir avec les frais de renouvellement de CB.)

    Mais bon ... qu'est-ce qui marche bien dans ce pays ? - Le commissariat d'Oullins était plein à craquer de plaignants ; pas assez de policiers pour prendre toutes les plaintes. Nous sommes dans l'inversement proportionnel : il devrait y avoir moins de plaignants, donc moins de délits, que de policiers.

    Demain, bonne nouvelle : le réseau des transports en commun lyonnais fait grève. Mais ils ne disent pas qu'ils font grève, c'est trop violent. Ils parlent de "mouvement social" pour faire passer la pilule. Et après on s'étonnera que j'éprouve l'irrésistible besoin de m'acheter un deux-roues.

    Et partout : vols, agressions, meurtres, attentats. On arrache aux femmes (et même aux hommes) leurs colliers en les traînant sur le sol, en les rouant de coups. Ces lâches s'y mettent à plusieurs pour arriver à leurs fins.

    Le soir quand on rentre chez soi on voudrait pouvoir se remettre de toute cette violence étourdissante, mais non. Internet et la télé en remettent une couche : l'affiche du film "L'inconnu du lac" fait polémique. Ah bon. Le croquis ludique de deux silhouettes masculines qui s'effleurent la bouche ça fait scandale. Où va-t-on. Et puis France Gall se met en colère contre Jenifer. France Gall, ce n'est pas une chanteuse que j'affectionne particulièrement mais sur ce coup, bon sang, elle a raison. C'est un peu facile, à mon avis, de récupérer des textes à succès et de les napper à sa sauce pour se faire de l'audience et du fric. "Cet hommage c'est comme si j'étais morte", dit-elle. Je suis d'accord avec elle : les hommages c'est fait pour les morts, ça ne s'adresse pas "aux personnes qu'on admire et qu'on respecte" dans le seul but de les déposséder de leur oeuvre. Jenifer manquerait-elle de sens créatif à ce point, qu'elle doive se servir impunément dans le répertoire d'une chanteuse aussi connue et reconnue que France Gall ? - Écrivez donc vos textes, et si vous n'en êtes pas capables, changez de métier.


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  • Attendre le bus : la vocation du travailleur (Jeudi 6 juin 2013)

     

    Tout commence vendredi 31 mai. 16 heures.

    J'attends le bus.

    J'attends le bus.

    J'attends le bus.

    Il arrivera avec plus de vingt minutes de retard.

    Le soir en sortant du travail.

    J'attends le bus.

    J'attends le bus.

    J'attends le bus.

    Il arrive enfin. Bondé comme toujours. Je m'installe où je peux. Quelques minutes plus tard il manque emboutir un autre bus et se déporte si brusquement à gauche que je le vois déjà se renverser.

    Là je descends pour attendre un autre bus.

    J'attends le bus.

    J'attends le bus.

    Il arrive. Son mode opératoire : accélérer - freiner, accélérer - freiner. Quelques minutes de ce traitement me donnent affreusement mal au cœur. Je descends prendre l'air sous la pluie. La tête me tournera des heures durant.

    Depuis vendredi ... mais que dis-je : depuis toujours, les bus arrivent en retard, ou trop en avance, ou ne passent pas du tout, ou font grève ; ils sont pleins à craquer d'une jeunesse turbulente qui se vautre sur les sièges en disséminant les sacs-à-dos sur le passage ; l'abonnement coûte quand même 56 euros par mois.

    Pour 56 euros par mois il faut attendre, attendre, attendre de pouvoir prendre un bus plein à craquer de jeunes qui se bousculent en braillant.

    Morale de l'histoire : j'en ai ma claque, et dès vendredi soir 31 mai 2013, c'est à dire il y a presque une semaine aujourd'hui, j'envisage très sérieusement de me procurer un véhicule. Sauf que je n'ai pas le permis, aucune intention de le passer parce que je déteste les voitures. Je n'aime que les deux-roues. Je commence donc à consulter les petites annonces du Bon Coin.

     

    Le Bon Coin, bécanes de l'an quarante (Jeudi 6 juin 2013)

     

    Le Bon Coin ça ne me tente pas trop d'y traîner mes guêtres depuis que le site LOL Annonces recense non sans humour les fautes d'orthographe, les fétichistes et les œuvres plus que douteuses des taxidermistes. Mais en tapant "mobylette d'occasion" dans le moteur de recherche Google on arrive direct sur le Bon Coin, donc allons-y pour le Bon Coin.

    DSCI0004-9.jpgPremier émoi : j'y retrouve ma toute première bécane, une petite moto rouge orangé de chez Peugeot, j'ai nommé la TSA que je chevauchais triomphalement à l'âge de 20 ans.

    C'est très excitant de se chercher une monture. Ça l'est beaucoup moins quand la monture idéale se trouve à l'autre bout du pays.

    Bon. A force de recherches (sur 6 pages, ce n'est pas non plus la mer à boire) je parviens à isoler une Peugeot 103 disponible dans ma ville.

    Dès le lendemain je prends contact avec son propriétaire et ce matin après un bref échange téléphonique je m'en vais (en bus) voir la fameuse Peugeot 103 de 1988, une de ces bonnes vieilles Peugeot qui, datant d'avant l'an 2000, n'ont pas été fabriquées en Chine.

    Entre temps j'ai pris quelques informations sur les questions que je dois absolument poser si je veux conclure un achat "éclairé". Ce qui m'inquiète le plus c'est ce mélange de carburant qu'on ne trouve plus tout prêt à la pompe et qu'il faut doser soi-même dans des bouteilles d'Oasis ou de Coca. Je m'y vois déjà ...

    J'arrive à l'adresse indiquée. Un Arabe en djellaba, très mastoc, vient m'ouvrir et me dit qu'il va chercher la mobylette. Je retourne donc attendre dehors et je vois surgir de la rampe des caves une mobylette qui, ma foi, m'a l'air d'être tout à fait correcte. Elle n'est pas toute neuve loin de là. Mais à ma demande il la fait tourner devant moi, et elle tourne plutôt bien ... sauf qu'elle sent un peu trop l'essence à mon goût.

    Peugeot-Vogue.pngElle ressemble à peu près à ça, mais d'un bleu-vert indéfinissable, en bien plus vieux, et elle ne s'appelle pas Vogue. Les "Vogue", c'est les 103 de maintenant. Je monte alors dessus pour la démarrer. Ça ne se fait pas au quart de tour c'est le moins que je puisse dire. Dix coups de pédale, je suis HS et la mobylette ne tourne toujours pas. Ça promet.

    Une grosse déception commence à pointer son nez d'autant plus que la Peugeot n'a aucun papier, pas de carte grise (il paraît qu'une carte grise coûte 40 euros). A ma question "Pourquoi vous la vendez" ne voilà-il qu'il me répond qu'il les achète à la brocante pour les retaper et les revendre. Je commence à avoir un gros doute ... mais il est déjà parti m'en chercher une autre, une plus légère, toute blanche, devant laquelle je resterai, comment dire, sans voix.

    C'est une épave.

    Le guidon dégringole, la chaîne pendouille, il n'y a plus les pédales, je n'ose même pas imaginer l'état du moteur - si toutefois il y a un moteur sur ce genre de modèle "pur jus". Je ne sais vraiment plus quoi dire. Il me propose alors de me la bricoler pour lundi, je le remercie, je m'en vais reprendre mon bus.

    J'attends le bus.

    J'attends le bus.

    J'attends le bus.

    J'attends le bus.

    Dans le bus je m'avoue à moi-même que je n'ai pas confiance. Je ne sais pas d'où sortent ces mobylettes qui n'ont aucun papier, je n'ai aucune garantie quant au fait qu'elles n'ont pas été volées.

    Ma première expérience du Bon Coin se termine donc ici, jeudi 6 juin à 09:15 du matin.

    PS - Nous sommes lundi 10 juin 2013 (je me suis fait arnaquer ce matin au distributeur de ma banque) le vendeur de mobylette n'a pas recontacté, moi non plus. J'ai d'autres projets.


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