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    Écrivez-moi poste restante on verra bien si je réponds. Vendredi treize superstition.

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    Ton sac est plein de rescapés le reste eh ben t’as balancé dans les poubelles du quartier. Des paperasses où pourrira ton nom.

    Réduit à quelques planches un méchant bateau ivre on démonte on détruit ta maison les jardins terrassés qui chantaient pour les grives ont écrit leur ultime saison tu vas faire signe à qui pauvre diable en haillons.

    Rappelle-moi ton nom ?

    Sur les routes suantes une fumée s’élève elle échauffe ta sève et ton inspiration ça tu l’as dans la peau ta souffrance haletante et feue ta maison.

    Bâtir l’avenir sur des gravats de rien qui ne servent au pire qu’à barrer ton chemin ça te fait mal aux tripes de n’avoir qu’une vie tu mérites un destin.

    Tu te gazes à l’ozone tous les jours que Dieu fait pour convaincre les hommes qu’ils sont de passage une cause perdue nous fait prendre de l’âge à coup sûr elle nous tue que veux-tu que j’y fasse ?

    On t’a pris ta maison le jardin terrassé ta rivière et tes livres le sillage abrasif d’un sacré bateau ivre et t’as toute la vie pour fixer l’horizon.

    © 2010 Crisis, TS

     


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  • Jeudi noir je dis juste qu’y en a marre. Festival étouffoir des étés sur l’asphalte à prier qu’une secte me repère et m’attrape et si j’ai le cafard c’est à cause de toi.

    Mécanique à la casse un raphia sur la boîte un ruban qui s’enroule autour de mes doigts qu’y a-t-il dans la boîte ça peut servir à quoi ?

    Les serments les cadeaux j’en ai plus que mon compte mon état de santé c’est plutôt la question mais qui s’est inquiété de m’entendre répondre que je me sentais près de ne pas tourner rond.

    Mécanique à la casse une télécommande qui peut servir à quoi c’est ce que je demande à me faire marcher droit ? mais à quelle distance et pour combien de temps quand on est à la casse on y reste toujours.

    Tribu sans recours qui titube anémique elle s’écroule rendue sous les fourches caudines cette trappe et ton sceptre auront tout d’une secte si tu fustiges en plus tes armées décimées.

    Ne pousse pas aux ronces nos forces calcinées.

    Mécanique à la casse un raphia sur la boîte un ruban qui s’enroule autour de mes doigts c’est encore un cadeau qui ne vient pas de toi les serments les cadeaux j’en ai plus que mon compte il y a dans la bête une traînée de honte quitte-moi si tu veux mais ne me trahis pas mon cœur est dans la boîte sous un ruban raphia.

    © 2010 Crisis, TS


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    Tu pousses aux ronces mes forces calcinées je suis en cale sèche au seuil de tes décrets.

    Ce que tu veux je le ferai sans discuter.

    La bête sale est hébétée mais pas assez pour ignorer d’où vient le mal moi je le sais.

    Lambeaux de ma pensée mon étendard aux prises avec la royauté ce que tu veux je le ferai sans discuter.

    Mais tant et tant mets-tu le fer au feu qu’au bout du compte ce que tu veux me paraît être un jeu de la plus folle insanité.

    © 2010 Crisis, TS


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