•  

    Armadas immobiles

    Au regard de métal

    Et qui ne parlent pas

    Qui ne te parlent pas

     

    Fil d’acier l’horizon

    Te fait froid dans le dos

    Mais tu ne souffles mot

    Tu ne dis plus un mot

     

    Les glaives rengainés

    Suspendent leur menace

    Mais ils flairent ton sang

    Charognards et rapaces

     

    Avale ta salive

    Et défends-toi du vide

    Les armées immobiles

    Partiront avant toi.

     

    Armadas immobiles

    Au regard de métal

    Et qui ne parlent pas

    Qui ne te parlent pas

     

    Fil d’acier l’horizon

    Te fait froid dans le dos

    Mais tu ne souffles mot

    Tu ne dis plus un mot

     

    Les glaives rengainés

    Suspendent leur menace

    Mais ils flairent ton sang

    Charognards et rapaces

     

    Avale ta salive

    Et défends-toi du vide

    Les armées immobiles

    Partiront avant toi.

     

        

         © 2011, TS

       

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  • Les hommes trans mal dans leur peau  /  Sont avec tous en porte-à-faux  /  Les hommes trans sont hétéros  / Ils aiment les femmes, même un peu trop

    En transes ils dansent avec eux-mêmes  /  Comme le corps avec son ombre / Les hommes trans disent "je t'aime"  /  Mais c'est possible qu'ils se trompent

    Ils cherchent quelqu'un qui leur ressemble  /  Une âme soeur qui les comprenne  /  Mais être trans c'est être seul / Survis ou crève dans l'arène

    Les hommes trans sont raides et froids  /  Tant ils ont mal d'être des hommes  /  C'est pas facile de dire "moi"  /  Quand le fond jure avec la forme

    Les hommes trans portent la barbe  /  Les hommes trans ont la voix grave  /  Les hommes trans sont grands et forts  /  Ce sont des femmes, mais sans le corps

    Les hommes trans pensent à la mort  /  Les hommes trans parlent suicide  /  Les hommes trans ne croient en rien  /  Les hommes trans se sentent vides 

    Les hommes trans s'habillent en femme  /  Avec des fringues froufroutantes  /  Fardent leurs yeux d'un reflet noir  /  Et pour finir croisent les jambes

    Les hommes trans sont des artistes  /  Les belles choses les attirent  /  Ils les dessinent, ils les écrivent  /  Mais ça aussi ça les rend tristes

    Ils ne sont pas ce qu'ils voudraient  /  Ne veulent pas de ce qu'ils sont  /  Ce sont des hommes mais pas des vrais  / Ils en ont l'air, pas la chanson

    Les hommes trans désespérés  /  Ne disent pas ce qu'il faudrait  /  Ils font du mal tout autour d'eux  /  Sans le vouloir mais sans arrêt

    Mémoire et rêve se confondent  /  En une vie sans avenir  /  S'ouvrir les veines avec les ongles  /  Repousse l'heure de mourir

    Les hommes trans, ils se maudissent  /  D'être des hommes qui n'en sont pas  /  D'être des femmes sans pouvoir l'être  /  De n'être femmes que dans leur tête

    Alors ils prennent un bain foetal  /  Au clair de lune un peu lacté  /  Pâles noyés hermaphrodites  /  A la peau nue de nouveau-né

    Les hommes trans sèchent leurs larmes / Sous leur nouvelle identité /   Sauf qu'à leurs yeux, l'intime drame /  Donne une espèce de fixité.


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  • Je ne suis qu'un fantasme

    Un fantasme s'efface

    Et s'efface ma trace

    Au premier coup de vent

     

    Viens là que je t'embrasse

    Avant de m'en aller

    Comme ferait une âme

    Un pâle feu follet.

     

     

    © TS 4 juillet 2011

     

     

     

    Ce poème je l'ai écrit dans ma tête cet après-midi. Nul besoin de crayon et de papier, je l'avais mémorisé bien avant de rentrer chez moi le taper sur l'ordinateur. Avant de le coucher par écrit j'ai reçu un e-mail daté d'aujourd'hui 17:10. Il change la donne. Mais le poème reste ce qu'il est, parce qu'il est trace d'une souffrance, et qu'il a valeur d'au-revoir. Il n'est plus à prendre au pied de la lettre. Il témoigne seulement d'un grand désarroi. Parce qu'on peut se tromper sur le sens des mots qu'on lit,  je ne tiens pas ce soir à me lancer dans de grandes discussions. Ma réponse, elle devait être le silence. Ma réponse, elle fut ce poème. Ma réponse : pour moi aussi ce serait un déchirement.


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