• C'est la vie dégueulasse

    Bouffeuse d'os et d'espoir

    Avec bouffées d'angoisse

    Et bas-fonds croupissants

    Dans la soupe aux grimaces

    Y'a le sel de la vie

    Qui n'a plus aucun goût

    De la pitance fade

    Et tellement refroidie

    Qu'on lui préfère un lit

    Du côté des étangs

    Nous sommes des bouffons

    Des amuseurs publics

    Dont se moque le ciel

    A ses heures perdues

    Tu crois trouver l'issue

    Tu défonces une porte

    Et t'esquintes l'épaule

    Car d'issue, y'en a plus.

    © 05.03.13 Catharsis, TS

     

    Je devine que certains d'entre vous vont se récrier bruyamment, m'objectant que "tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoir". Je ne dis pas le contraire. Ce court poème est un instantané, comme la plupart de mes poèmes, il se fait l'écho d'un sentiment passager. Je crois simplement qu'on a besoin de dire ou d'écrire les choses pour espérer s'en libérer.


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  • Ma vieille arthrose et moi / Nous pousserons jusqu'aux / Bords de la grande bleue / Pour voir si c'est la même / Que dans ma nostalgie / D'espaces et de temps libres / Où l'on respire mieux

    Nous resterons des heures / A scruter l'horizon / Des fois que le soleil / Voudrait bien nous faire signe / Et nous surveillerons / Le sommeil des abîmes / Où s'en vont silencieux / D'incroyables poissons

    Coquillages à corps lisse / Dans le creux de la main / Pour me rappeler que / La mer squatte dedans / Quand elle est à l'oreille / Et qu'elle chante son chant

    Ma vieille arthrose et moi / Nous sommes à bout de forces / Il y a trop de pluie / Trop de gris trop de froid / Trop de tout trop de choses / Qui nous glacent les os / Les roses dans un vase / Ont plus de pot que nous

    Les roses dans un vase

    Ne souffrent plus du tout

    Nous salirons le sable / Avec nos deux poids morts / En y laissant la trace / D'un arrogant remords / On s'est moqué de nous / Nous avons pris le large / Fallait-il être fou / Pour crever au Village

    Et soit dit entre nous / Que les rêves font mal / Quand la vraie vie se fout / Qu'on ait un idéal / Une idée se fait jour / Elle suit son chemin / Car plus rien ne retient / Une envie de voyage / Il fallait qu'un matin / Je boucle mes bagages

    Ma vieille arthrose et moi / Nous sommes seuls au monde / A traîner sur la plage / Nos pesants oripeaux / Défroque d'un autre âge / Qui nous colle à la peau

    Voyez-vous par ici

    Menacer les nuages

    Je vous manque peut-être / Vous vous sentirez tristes / A vous remettre en tête / Quelques beaux souvenirs / On éclatait de rire / On se racontait tout / Je me suis laissé dire / Que je comptais pour vous

    La vie c'est fait ainsi / Faut-il s'en émouvoir / On vit ici trente ans / Et puis un jour on part / Ce n'est pas votre faute / Et ce n'est pas la mienne / On fait tous ce qu'on peut / Et qu'à cela ne tienne

    Ma vieille arthrose et moi / On est comme un vieux couple / Je lui râle dessus / J'essaie de rompre avec / Mais elle me suit partout / Et je vis sous sa coupe / Elle me tient par le cou / En tirant sur la chaîne

    Alors on se promène / Et ça passe le temps / L'essentiel n'est-ce pas / C'est se sentir vivant / Demain je ne sais pas / C'est bien là le problème / Est-ce qu'on peut être heureux / Loin de ceux que l'on aime.

    © 02.03.13 Catharsis, TS


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  • Dans ma vie riquiqui

    Je m'étrique je m'étrique

    De la plume au plumeau

    Ça se fait sans un mot

    Quelle existence triste

    Je veux prendre des risques

    Et même tout plaquer

    Et quitte à tout plaquer

    Oui, je veux peux tout quitter

    A quelques kilomètres

    J'aurais ce qui me manque

    Alors pour qui pourquoi

    Je resterais à l'ancre

    ... Mais je voudrais partir

    Sans fiel sur la conscience

    Et dans l'espoir naïf

    D'une dernière chance.

     

    © 14.02.13 Catharsis, TS


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