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    C’est un regard
    Rempli de terre
    Il prend la terre
    Aux sanctuaires
    Un regard vieux
    De cent mille ans
    Dont le suaire
    Est fait de temps
    Du temps qui passe
    Au temps qu’il fait
    Le regard creux
    Les peint en bleu
    Comme le marbre
    Des tombes chères
    Où dort en Dieu
    L’ombre du père

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    Et des aïeux.

    © 27.10.09 Collapsus, TS

     


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          Les fleurs séchées sont immortelles

         Les ossements sont des reliques

         Des coquillages ont pris la mer

         Les sabliers filtrent le temps

         Les mappemondes remplies d’eau

         Dans des bouteilles les bateaux

         Le monde à plat sur une carte

     ♦

         Cadran solaire, compte mes jours

         Laisse la nuit faire ses rondes

     ♦

         Il y a du sel sur les cailloux

         Des fleurs mortes dans les flacons

         De la poussière au grand soleil

         Des trappes ouvertes sous mes pas

         L’insecte mort au pied des lampes

         Des feuilles mortes au pied de l’arbre

         Et dans mon cœur tant de questions

     ♦

         Cadran solaire, compte mes jours

         Laisse la nuit faire ses rondes

     ♦

         Des cheveux roux dans un vieux livre

         Et des aveux qu’il me faut taire

         Une missive mise en pièces

         On m’avait dit : il faut le faire

         Mes coffres à moi lourds de secrets

         Mer Morte et sel sur mes cailloux

         Meurtris. Parce que la vie s’achève.

     ♦

         Cadran solaire, compte mes jours

         Laisse la nuit faire ses rondes.

     ♦

             © 21.10.09 Collapsus, TS


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  •                      Tu rêves de ta vie de ta vie qui s’effrite 
                            Tu protèges tes yeux du soleil sur la vitre 

                              Tu te lèves fiévreux sans savoir où tu vas 
                          Silencieux dans le deuil de tous ceux que tu quittes 

                            Un adieu ça fait mal on fait mal ses adieux 
                        Sur le seuil d’une vie qui passe passe vite 

                        Et tu restes tout seul, et le jour est en fuite 
                      Il reprend le soleil qui jouait sur ta vitre. 

                          © 18.10.09 Collapsus, TS


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