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Par Thaddée S. le 29 Juin 2013 à 13:05
Par Thaddée © 29 juin 2013, un rêve trop loin
Vous avez dit voleur ?
- J'emporte en souvenir
La paresse des heures
Égrenées sur mon île.
Allons donc Regardez
N'ai-je pas les mains vides ?
Ma richesse est ailleurs
Impalpable Invisible.
Il se pourrait qu'un jour
Je veuille écrire un livre
Alors je puiserai
Dans ce précieux trésor
Une voile qui claque
Au matin sur le port
Cimetière Saint-Charles
Un poète qui dort.
6 commentaires -
Par Thaddée S. le 12 Juin 2013 à 16:30Ainsi vont à grands pas Les beaux jours qui se suivent Et la nuit qui survient Quand on ne l'attend pas. / Il faut déjà partir. / Entends ma déchirure. / Toute l'île transpire Elle chante à tue-tête. / Si je reprends le train Je veux qu'elle m'arrête ! / Et si je reste ici Vas-tu me retenir ...
Par Thaddée © 24 mai 2013, un rêve trop loin
Sueur froide des lampes
... Je reviens de si loin
De la mer à peau bleue
Conjurant le désert
Qui conjugue au parfait
Quiconque la regarde !
Et cavale au milieu
Des calanques accrochées
A des cactus géants.
Falaises rouges, donnant
Sous nos yeux incrédules
Le spectacle éhonté
De ses valses violentes
Lueur sombre des anses
Qui referment leurs bras
Sur nos sommeils d'enfant.
Lesquels ressemblent, peut-être
A la mort lente, offerte
A ceux qui veulent vivre.
Ainsi vont à grands pas
Les beaux jours qui se suivent
Et la nuit qui survient
Quand on ne l'attend pas.
Il faut déjà partir.
Entends ma déchirure.
Toute l'île transpire
Elle chante à tue-tête.
Si je reprends le train
Je veux qu'elle m'arrête !
Et si je reste ici
Vas-tu me retenir ...
Habite-moi veux-tu
Sans qu'il me soit possible
De jamais te trahir.
Tiens-moi à ta merci
Viens dévaster mon cœur
A force de tempêtes !
Je t'aime sage et folle
Avec ou sans bateaux
Bleu ciel comme le ciel
Ou noire comme la terre
Tes heures et tes humeurs
Je les ai faites miennes
Dès lors que je t'ai vu
Danser sous l'horizon.
J'en étais aux châteaux
Pétris avec du sable
Que tu lèches, que tu craches
En te fichant de tout.
Ma belle empoisonneuse
Tu coules dans mes veines
Il n'est pas un instant
Sans que je pense à toi
C'est pour me fuir moi-même
Que je t'ai retrouvée
Regarde par ici !
N'en doute plus, c'est moi.
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Par Thaddée S. le 9 Juin 2013 à 13:23
Par Thaddée © 28 avril 2013, un rêve trop loin
Feue mer d'Aral
Avalée par les hommes
Entends le glas qui sonne ...
Tes ossements saumâtres
Font de toi ce désert
Maculé de carcasses
Écorchées par le sel.
Coquillages cassés
Sous les étoiles mortes
Cimetière d'épaves
Entre chaînes et cordes
Maintenant la mer Morte
Prend le même chemin
Qui de l'eau, qui du sel
Coulera dans vos mains !?
Vous boirez l'océan
Comme un simple verre d'eau
Vous briserez le verre
Sur le flanc des bateaux
Restera-il demain
Quelque plage, quelque grève
Où déporter mes pas
Lorsque la vie me pèse
Me prendrez-vous le vent
Me prendrez-vous l'écume
Les embruns les odeurs
La mer, nue, sous la lune ...
Me prendrez-vous ma vie
Me prendrez-vous mon rêve
Faut-il déjà mourir
De soif et de brûlure
Ô feue la mer d'Aral
Repoussée par les hommes
Tranchées ensanglantées
Sanglées de cicatrices
Elle était la plus vaste
Des étendues d'eau vive
Elle étendait ses vagues
Autour des grandes villes !
Et ne demeure d'elle
Que labours calcinés
D'infectieux terrains vagues
Des hommes sans labeur
Des femmes éreintées
Et des enfants qui pleurent.
Les peuples assoiffés
Piégeraient les nuages.
Ils voleraient au ciel
Ses prodigues orages.
Ô prodiges ô miracles
Auxquels je ne crois pas
Veuillez rendre à la mer
La vie qu'on lui a prise
Mais surtout préservez
La seule mer que j'aime
Et qui secoue ses crêtes
Au Sud de mon pays.
Théâtre de la mer
Et môle Saint-Louis
C'est la ville de Sète
Dont je vous parle ici
Ne serait plus une île
Si par malheur demain
Les assassins d'Aral
En prenaient le chemin.
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