• Ces mortelles au-dessus de tout

    Samedi 18 août 2012 - Aujourd'hui j'ai discuté avec deux personnes indiscutablement croyantes au sens le plus extrême du terme. Nos premiers mots, dans les deux cas ce fut, canicule oblige, de s'enquérir de l'état de santé de l'autre. Personnellement je ne supporte pas les fortes chaleurs et j'en tombe malade à tous les coups, d'autant plus que mon travail m'oblige à faire de longs trajets à pied en plein soleil du matin jusqu'au soir. Conséquence : maux de tête, courbatures, et les jambes coupées. Les deux personnes à qui j'ai parlé ont entre vingt-cinq et trente ans de plus que moi : elles vont bien. La première trouvait que c'était une journée magnifique. La seconde affirmait qu'elle était en bonne forme et que la chaleur ne l'empêcherait pas d'aller à la messe demain dimanche. A la suite de ces échanges pour le moins déconcertants je n'ai pas pu m'empêcher d'écrire ce poème. Ce sont elles qui me l'ont inspiré. Elles - et leur drôle de Force.


    78398697_o.jpgCroix, Place des 4 Vierges, Sainte-Foy - Photo importée de mon site protégé sur Canalblog

     

    Moi je suis catholique

    Et j'en suis pas peu fière

    Aussi fière que stoïque

    Une santé de fer.

    Le dimanche à l'église

    Les cloches font ding-dong

    Je m'y rends en chemise

    Avec les manches longues.

    Je n'ai ni chaud ni froid

    Je ne sens rien du tout

    Ma force c'est ma foi

    Debout comme à genoux.

    Il fait chaud et alors ?

    - Moi j'en ai vu bien d'autres

    Toute la nuit je dors

    Du sommeil des marmottes.

    Être en état de grâce

    Auprès de mon Seigneur

    Me donne du courage

    Et même du bonheur.

    La vie est un miracle

    Un beau cadeau du ciel

    Vous criez au cagnard

    J'encense le soleil.


    (c) 18.08.12 Credo, TS


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  • Commentaires

    1
    Vendredi 1er Février 2013 à 10:55
    Thaddée's

    :-) J'adore l'étude approfondie que tu fais de la chaleur à l'extérieur et du froid à l'intérieur d'une église. Après ces deux échanges faits dans la même journée d'août, j'ai écrit ce poème avec une tendresse amusée. J'avais, à cette époque, assez de recul pour en sourire. A toi aussi bonne fin de semaine ma chère Midolu, merci pour tes visites et tes mots qui me font toujours du bien. A bientôt.

    2
    Vendredi 1er Février 2013 à 11:37
    Thaddée's

    Je n'avais pas fait attention .

    3
    Vendredi 1er Février 2013 à 12:59

    Les églises, j'y entre quand le cagnard tape trop sur la tête, pour y voir les statues et vitraux mais malgré j'encense le soleil sans doute un revirement depuis que je suis dans l'humidité absolue :)

    Profite bien de ces chaleurs printanières car elles ne vont pas durer ! :)

     

    Au plaisir

    4
    Vendredi 1er Février 2013 à 13:45
    5
    Vendredi 1er Février 2013 à 13:58
    Thaddée's

    Chaleur printanière ici gâchée par un temps gris à la pluie. Bonne fin de semaine Moun.

    6
    Vendredi 1er Février 2013 à 14:02
    Thaddée's

    C'est toi que je remercie Orfée pour ce bouleversant commentaire. Tu emploies le mot "recherche" que j'affectionne tant, j'aime les mots de "recherche" et de "cheminement". Tu le sais, tu accompagnes ma recherche, et tu m'accompagnes dans mon cheminement. Un grand merci.

    7
    Vendredi 1er Février 2013 à 14:03
    Thaddée's

    Qu'est-ce qui s'est passé le Maître de Frimousse ? -Il n'y a rien. Je suis en train de valider du vide :-(

    8
    Vendredi 1er Février 2013 à 15:36
    Le Maître de Frimous

    [Il semblerait que le copier-coller dans les commentaires soit refusé...

    J'essaye un seconde fois]

    La vieille Cédulie, qui fait office de bedeau depuis la mort d'Augustin, vient d'allumer le vieux poêle.

     

    Le long tuyau qui traverse la nef de la petite église suffira-t-il pour permettre à la température d'atteindre Zéro ?

     

    Le vin blanc ne gèlera pas mais l'eau de la burette de gauche ?

     

    Cédulie reste collée au poêle. L'ayant éclairé, il est normal qu'elle profite en premier de sa chaleur, non ?

     

    Il ne neige plus dehors mais le froid est vif et le vent fort.

     

    Cela fait déjà dix minutes que l'Abbé Rousset a "sonné la messe" mais Cédulie est toujours seule dans l'église.

     

    L'enfant de chœur ne viendra pas. Trop froid.

     

    Les deux "mortelles au-dessus de tout" de Thaddée viendront-elles, elles dont la foi ne leur fait craindre ni la canicule ni les vague de froid ?

     

    9
    Vendredi 1er Février 2013 à 16:52
    Thaddée's

    Il est super ce texte, il est de qui, de toi ? - Oui sans nul doute que mes deux mortelles seraient venues, a fortiori si le froid représente une épreuve, un défi à relever.

    10
    Samedi 2 Février 2013 à 09:51
    Le Maître de Frimous

    Cédulie, qui fait office de bedeau depuis la mort du bon vieux Joannès, vient d'allumer le vieux poêle.

    Le long tuyau rouillé qui traverse la nef de la petite église suffira-t-il à permettre une température de zéro lorsque les fidèles afflueront ?

    Le vin blanc ne gèlera pas, mais l'eau de la burette de gauche ?

    La vieille Cédulie reste collée au poêle. L'ayant éclairé, il est normal qu'elle profite en premier de sa chaleur, non ?

    La neige a cessé, dehors. Mais le froid est vif et le vent fort.

    Celka fait déjà dix minutes que l'Abbé Rousset a "sonné la messe" mais Cédulie est toujours seule dans l'église.

    L'enfant de choeur ne viendra pas. Trop froid.

    Les deuxd "mortelles au-dessus de tout" de Thaddée viendront-elles, elles dont la foi ne leur fait craindre ni la canicule ni la vague de froid ?

    11
    Samedi 2 Février 2013 à 10:12
    Thaddée's

    Doublon ;-) J'ai déjà répondu. Bonne journée et bon week-end le Maître de Frimousse.

    12
    Samedi 2 Février 2013 à 23:37
    flipperine

    un très beau poème et quand il fait chaud dehors les églises sont bien fraîches à l'intérieur surtout les anciennes et chacun pratique selon ses idées et convictions moi je crois mais l'église je ne m'y rends plus ou bien seule pas lors d'un office

    13
    Dimanche 3 Février 2013 à 08:32
    Thaddée's

    C'est un beau commentaire Flipperine, et j'apprécie beaucoup ton ouverture d'esprit et ta réflexion très nuancée. Moi aussi j'entrais quelquefois dans mon église lorsqu'elle était vide, pour y respirer le calme, mais je n'y ai pas remis les pieds depuis quelque temps, et pour l'instant je me sens incapable d'en franchir le seuil. Je te souhaite un très beau dimanche, merci pour tous tes commentaires.

    14
    Dimanche 3 Février 2013 à 11:12
    Frimousse

    Bonjour !

    Le petit texte est bien de mon Maître.

    Quelqsue chose de rapidos !

    S'il l'a mis plusieurs fois, c'est qu'il y avait problème...

    Il est désolé.

    15
    Dimanche 3 Février 2013 à 12:20
    Thaddée's

    Il n'y a pas de quoi être désolé :-) Un vrai petit coup de coeur pour ce "petit texte" du Maître de Frimousse, auquel je trouve tout le charme de Maupassant. Frimousse, dis merci de ma part  à ton Maître de m'avoir répndu si joliment :-)

    16
    midolu
    Samedi 14 Décembre 2013 à 10:20
    midolu

    Cette rencontre a (au moins) eu le mérite d'inspirer ce poème, dont les rimes, le rythme, et aussi l'accent ironique, me feraient entonner une chansonnette ! Sans esprit sacrilège.

    Sinon, je pense que le ressenti de chaleur et de froid peut varier d'une personne à l'autre, et selon l'état et l'adaptation de chaque individu, ainsi que les conditions ambiantes. On sait que le vent accentue le ressenti de froid par exemple.

    Attention au chaud et froid, lors de l'entrée dans une église, qui n'est pas un lieu réputé pour la chaleur qui y règne (je parle ici de température).

    Thaddèe, je te souhaite une agréable fin de semaine.

    Bises

    17
    midolu
    Samedi 14 Décembre 2013 à 10:20
    midolu

     Désolée pour l'accent mal tourné ... sur le premier " e " de Thaddée ! 

    18
    orfeee45
    Samedi 14 Décembre 2013 à 10:20
    orfeee45

    Bonjour Thaddée, je te remercie pour tes nombreuses visites. La dernière en date, à elle seule, résonne comme l'immense Merci que la création, en dépit de tous les dysfonctionnements, adresse au Créateur; Tu sais bien que ce que j'écris est une constante recherche, un partage avec Lui et, ainsi, avec TOUS ceux qui me sont chers et/ou qui le deviennent chaque jour. Je pense souvent à toi et à ton oeuvre, l'efficacité et la poésie des mots que tu emploies, même si parfois c'est pour évoquer le noir éclatant. La beauté n'a pas de couleur, un peu comme l'amour. 

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