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Ces mortelles au-dessus de tout
Samedi 18 août 2012 - Aujourd'hui j'ai discuté avec deux personnes indiscutablement croyantes au sens le plus extrême du terme. Nos premiers mots, dans les deux cas ce fut, canicule oblige, de s'enquérir de l'état de santé de l'autre. Personnellement je ne supporte pas les fortes chaleurs et j'en tombe malade à tous les coups, d'autant plus que mon travail m'oblige à faire de longs trajets à pied en plein soleil du matin jusqu'au soir. Conséquence : maux de tête, courbatures, et les jambes coupées. Les deux personnes à qui j'ai parlé ont entre vingt-cinq et trente ans de plus que moi : elles vont bien. La première trouvait que c'était une journée magnifique. La seconde affirmait qu'elle était en bonne forme et que la chaleur ne l'empêcherait pas d'aller à la messe demain dimanche. A la suite de ces échanges pour le moins déconcertants je n'ai pas pu m'empêcher d'écrire ce poème. Ce sont elles qui me l'ont inspiré. Elles - et leur drôle de Force.
Croix, Place des 4 Vierges, Sainte-Foy - Photo importée de mon site protégé sur Canalblog
Moi je suis catholique
Et j'en suis pas peu fière
Aussi fière que stoïque
Une santé de fer.
Le dimanche à l'église
Les cloches font ding-dong
Je m'y rends en chemise
Avec les manches longues.
Je n'ai ni chaud ni froid
Je ne sens rien du tout
Ma force c'est ma foi
Debout comme à genoux.
Il fait chaud et alors ?
- Moi j'en ai vu bien d'autres
Toute la nuit je dors
Du sommeil des marmottes.
Être en état de grâce
Auprès de mon Seigneur
Me donne du courage
Et même du bonheur.
La vie est un miracle
Un beau cadeau du ciel
Vous criez au cagnard
J'encense le soleil.
◊
(c) 18.08.12 Credo, TS
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Commentaires
Les églises, j'y entre quand le cagnard tape trop sur la tête, pour y voir les statues et vitraux mais malgré j'encense le soleil sans doute un revirement depuis que je suis dans l'humidité absolue :)
Profite bien de ces chaleurs printanières car elles ne vont pas durer ! :)
Au plaisir
C'est toi que je remercie Orfée pour ce bouleversant commentaire. Tu emploies le mot "recherche" que j'affectionne tant, j'aime les mots de "recherche" et de "cheminement". Tu le sais, tu accompagnes ma recherche, et tu m'accompagnes dans mon cheminement. Un grand merci.
Qu'est-ce qui s'est passé le Maître de Frimousse ? -Il n'y a rien. Je suis en train de valider du vide :-(
[Il semblerait que le copier-coller dans les commentaires soit refusé...
J'essaye un seconde fois]
La vieille Cédulie, qui fait office de bedeau depuis la mort d'Augustin, vient d'allumer le vieux poêle.
Le long tuyau qui traverse la nef de la petite église suffira-t-il pour permettre à la température d'atteindre Zéro ?
Le vin blanc ne gèlera pas mais l'eau de la burette de gauche ?
Cédulie reste collée au poêle. L'ayant éclairé, il est normal qu'elle profite en premier de sa chaleur, non ?
Il ne neige plus dehors mais le froid est vif et le vent fort.
Cela fait déjà dix minutes que l'Abbé Rousset a "sonné la messe" mais Cédulie est toujours seule dans l'église.
L'enfant de chœur ne viendra pas. Trop froid.
Les deux "mortelles au-dessus de tout" de Thaddée viendront-elles, elles dont la foi ne leur fait craindre ni la canicule ni les vague de froid ?
Il est super ce texte, il est de qui, de toi ? - Oui sans nul doute que mes deux mortelles seraient venues, a fortiori si le froid représente une épreuve, un défi à relever.
Cédulie, qui fait office de bedeau depuis la mort du bon vieux Joannès, vient d'allumer le vieux poêle.
Le long tuyau rouillé qui traverse la nef de la petite église suffira-t-il à permettre une température de zéro lorsque les fidèles afflueront ?
Le vin blanc ne gèlera pas, mais l'eau de la burette de gauche ?
La vieille Cédulie reste collée au poêle. L'ayant éclairé, il est normal qu'elle profite en premier de sa chaleur, non ?
La neige a cessé, dehors. Mais le froid est vif et le vent fort.
Celka fait déjà dix minutes que l'Abbé Rousset a "sonné la messe" mais Cédulie est toujours seule dans l'église.
L'enfant de choeur ne viendra pas. Trop froid.
Les deuxd "mortelles au-dessus de tout" de Thaddée viendront-elles, elles dont la foi ne leur fait craindre ni la canicule ni la vague de froid ?
un très beau poème et quand il fait chaud dehors les églises sont bien fraîches à l'intérieur surtout les anciennes et chacun pratique selon ses idées et convictions moi je crois mais l'église je ne m'y rends plus ou bien seule pas lors d'un office
C'est un beau commentaire Flipperine, et j'apprécie beaucoup ton ouverture d'esprit et ta réflexion très nuancée. Moi aussi j'entrais quelquefois dans mon église lorsqu'elle était vide, pour y respirer le calme, mais je n'y ai pas remis les pieds depuis quelque temps, et pour l'instant je me sens incapable d'en franchir le seuil. Je te souhaite un très beau dimanche, merci pour tous tes commentaires.
Bonjour !
Le petit texte est bien de mon Maître.
Quelqsue chose de rapidos !
S'il l'a mis plusieurs fois, c'est qu'il y avait problème...
Il est désolé.
Il n'y a pas de quoi être désolé :-) Un vrai petit coup de coeur pour ce "petit texte" du Maître de Frimousse, auquel je trouve tout le charme de Maupassant. Frimousse, dis merci de ma part à ton Maître de m'avoir répndu si joliment :-)
16midoluSamedi 14 Décembre 2013 à 10:20Cette rencontre a (au moins) eu le mérite d'inspirer ce poème, dont les rimes, le rythme, et aussi l'accent ironique, me feraient entonner une chansonnette ! Sans esprit sacrilège.
Sinon, je pense que le ressenti de chaleur et de froid peut varier d'une personne à l'autre, et selon l'état et l'adaptation de chaque individu, ainsi que les conditions ambiantes. On sait que le vent accentue le ressenti de froid par exemple.
Attention au chaud et froid, lors de l'entrée dans une église, qui n'est pas un lieu réputé pour la chaleur qui y règne (je parle ici de température).
Thaddèe, je te souhaite une agréable fin de semaine.
Bises
17midoluSamedi 14 Décembre 2013 à 10:2018orfeee45Samedi 14 Décembre 2013 à 10:20Bonjour Thaddée, je te remercie pour tes nombreuses visites. La dernière en date, à elle seule, résonne comme l'immense Merci que la création, en dépit de tous les dysfonctionnements, adresse au Créateur; Tu sais bien que ce que j'écris est une constante recherche, un partage avec Lui et, ainsi, avec TOUS ceux qui me sont chers et/ou qui le deviennent chaque jour. Je pense souvent à toi et à ton oeuvre, l'efficacité et la poésie des mots que tu emploies, même si parfois c'est pour évoquer le noir éclatant. La beauté n'a pas de couleur, un peu comme l'amour.
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:-) J'adore l'étude approfondie que tu fais de la chaleur à l'extérieur et du froid à l'intérieur d'une église. Après ces deux échanges faits dans la même journée d'août, j'ai écrit ce poème avec une tendresse amusée. J'avais, à cette époque, assez de recul pour en sourire. A toi aussi bonne fin de semaine ma chère Midolu, merci pour tes visites et tes mots qui me font toujours du bien. A bientôt.