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  • Beziers- Valras Plage -1983Samedi 23 mars 2013, c'est parti mon kiki pour la grande aventure. Je me lève à 5 heures du matin pour ne pas rater mon train qui part à 7 heures. J'ai une place assise (évidemment) côté couloir. Côté fenêtre c'est mieux pour admirer le paysage mais on est coincé par le passager d'à côté qu'on est obligé de déranger si par exemple on doit se rendre aux toilettes. L'aventure commence avec la decouverte improbable, aux toilettes, par terre et branché ! -  d'un ordinateur portable Toshiba sans doute oublié par son propriétaire. Je pose l'ordinateur sur le lavabo pendant que le souffle ininterrompu du sèche-main fait valser les feuilles roses du papier WC autour de mes jambes. En retournant à ma place je me dis que je signalerai au contrôleur la présence d'un ordinateur dans les toilettes. Or une passagère après maintes allées-venues revient s'asseoir avec le Toshiba en question, qui va servir à distraire sa petite fille. Avant de descendre à Nîmes la jeune passagère s'en retourne je ne sais où avec l'ordinateur portable. Plus tard, un type qui a élu domicile aux WC entrouvre la porte pour me demander si ça presse, il a l'air très occupé. Après Montpellier, plus d'ordinateur portable. Un garçon passe dans la travée centrale en regardant bien partout sur les sièges et je crois comprendre que l'ordinateur était à lui et qu'il a fini par se le faire voler. J'aurais dû prendre le portable tout de suite et le remettre au contrôleur. Sauf qu'aucun contrôleur n'est venu vérifier nos billets de train.

    Nîmes : sa jolie gare avec des arcades, un brin de jolie ville par la vitre sale. La végétation commence à changer. Mais le ciel est de plus en plus couvert au fur et à mesure qu'on descend vers le Sud. Montpellier par contre aucun intérêt. Juste avant d'arriver à Sète, les mouettes se montrent. Et je vois plein de chevaux. Les champs sont inondés, c'est à la fois tragique et grandiose parce que c'est la préface d'une ville envahie par la mer.

    Depuis que je sais que le train va s'arrêter à Sète, j'ai un gros dilemme, parce que la mer est là, à portée de main, c'est là qu'il faudrait descendre. Mais j'ai réservé jusqu'à Béziers, j'aurais des regrets de n'avoir pas visité la ville, alors je reste à bord et je descends jusqu'à Béziers.Je laisse derrière moi la ville de Sète qui m'a fait entrevoir la mer ! ... ses immeubles et sa colline vert-de-gris.

    Beziers1.jpgJuste à la sortie de la gare, pour une surprise c'est une surprise, le Plateau des Poètes me tend les bras. Le Plateau des Poètes c'est un parc public avec plein de statues. Voilà qui est de bon augure. Il est 09:40 et je commence à prendre mes premières photos sous une espèce de crachin tiède qui ne me dit rien de bon. Je savais qu'il y aurait des pluies éparses, mais ça me laissait espérer qu'il y aurait quand même un petit coin de ciel bleu.

    Beziers2.jpgToutes les images sont cliquables pour que vous puissiez les voir en grand. Me voilà dans le jardin public à me taper des pentes et des montées d'escalier, pas terrible comme préambule pour moi qui viens de Sainte-Foy qui monte et qui descend dans tous les sens. Je trouve ça joli, sans plus. Le parc Chabrières d'Oullins n'a rien à envier au Plateau des Poètes. J'ai l'impression d'avancer en terrain connu, ce qui n'est pas très plaisant quand on est en visite, et malgré ça je n'arrive pas à me sentir chez moi, j'y reviendrai plus tard.

    Beziers3.jpgFace à l'entrée, donc immanquable, cet imposant monument érigé à la gloire des victimes de guerre. Le petit garçon, là, son père en bas des marches n'arrêtait pas de l'appeler pour qu'il redescende mais le petit n'écoutait pas. Je ne savais pas qu'il se trouverait sur la photo, je trouve qu'il donne du sens au message : faites des enfants, ne faites pas la guerre, pas vrai petit bonhomme au bonnet rouge ?

    Beziers4.jpgLe plus du Plateau des Poètes ce n'est pas tant la végétation somme tout passe-partout qu'un tas de bustes et de statues (de poètes évidemment) qui jalonnent les allées. Le petit air indéfinissable de celui-ci m'a bien plu. En parlant de "plu", toujours crachouillant le temps. La lumière est dégueulasse. Pas de chance pour prendre des photos.

    Beziers5.jpgIci par contre c'est une remarquable composition relevée par la couleur fraîche et pimpante des bosquets fleuris. C'est quelque chose de magistral qui pourtant... Vous ne remarquez rien ? - Allons donc. Ça devrait vous sauter aux yeux pourtant : je n'ai pas l'inspiration.

    Beziers6.jpgCe qu'on cherche avant tout quand on voyage, c'est le dépaysement. Or, dans ce jardin, j'ai la vague impression de cheminer dans les allées du parc Chabrières à Oullins. Je ne dis pas que ce n'est pas joli. Mais ça ne me parle pas. Les gens ont tous deux ou trois chiens qu'ils promènent rudement. Je pressens que les habitants de cette ville ne sont pas très aimables. Plus tard, le long des Allées Paul Riquet, larges, mais larges ! - quelqu'un du marché voudra me vendre des rameaux. Je lui réponds : "Je ne suis pas d'ici". Ce sera le refrain de toute la journée : "Je ne suis pas d'ici".

    Beziers8.jpgMon appareil marche très bien. C'est moi qui n'ai pas le déclic. Au bout d'un moment je trouve le chemin du vieux Béziers. C'est une myriade incroyable de petites boutiques artisanales alignées dans un non moins incroyable lacis de ruelles étroites, mais étroites ! - où je prendrai un certain plaisir à déambuler jusqu'à ce que je croise une factrice : "Bonjour. Je ne suis pas d'ici, vous pouvez me dire où se trouvent la forteresse et l'Orb ?" La voilà qui tombe des nues : mais c'est très loin, c'est beaucoup plus en descendant, il faut prendre le bus. Et c'est là tout le problème : il faut prendre le bus pour aller voir la forteresse et l'Orb (fleuve). Ensuite il faut reprendre un bus pour aller à la plage à 15 km. Ça fait beaucoup de bus et pas beaucoup de mer.

    Beziers9.jpgDu coup je ne prendrai pas de photos de ces petites ruelles étroites et pavées qui ont le bon goût d'être piétonnes. Juste un arrêt sur cette statue plutôt bizarre, c'est une ville pour le moins remplie de statues. Mais cette ville, en tout cas c'est ma perception à moi, n'est pas vivante. A tout casser un ou deux pèlerins qui se promènent dans le vieux centre, pas l'effervescence qu'on serait en droit d'attendre un samedi matin dans une ville du Sud. Pas de couleurs, pas de lumière, un peu de vent, du crachin, très peu de monde, beaucoup de mendicité, et les gens ne sont pas aimables pour deux sous, même ils sont malpolis comme le sera le guichetier de la gare SNCF mais j'y reviendrai plus tard, impossible de trouver une carte postale digne de ce nom, mais qu'est-ce que je fiche ici ?

    Beziers10.jpgC'est trop frustrant d'être dans le Midi et de ne pas voir la mer. Cette mignonne petite oasis avec palmiers bien verts et petite mare aux cygnes et aux canards mettra le point final à mon exploration de Béziers. Deux jeunes garçons jettent du pain aux oiseaux. J'essaie de parler à l'un des deux. Il fait la trogne, il se méfie. "Je ne suis pas d'ici" que je lui alors. Et là il me sourit un peu. C'est dit : cette ville n'est pas faite pour moi. Sur Internet c'est fabuleux, c'est tout plat, on ne voit que de jolies choses, la mer est à vol d'oiseau, tout ça tout ça. Dans la réalité c'est une autre paire de manches. Y'a pas de soleil, y'a pas de sourires, y'a rien. Retour à la gare SNCF sur un trajet diabolisé par le bruit des voitures, même pas de déception ni de regrets, Béziers n'est pas faite pour moi, c'est tout.


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  • coq.jpg

    Juste deux photos prises il y a quelques jours avant que mon appareil se détraque. Bonne nouvelle ! - J'ai réussi à le remettre en état. En fait j'ai procédé exactement comme m'avait dit de procéder la technicienne qui m'aidait, par téléphone, à réparer mon mobile : avec une pince à épiler j'ai retiré la carte mémoire (au lieu de la carte SIM) et je l'ai délicatement frottée avant de la réinsérer dans la fente prévue à cet effet. Résultat : mon capricieux petit APN a consenti à basculer sur la carte mémoire au lieu de rester sur sa mémoire interne qui permet de ne prendre tout au plus que 7 ou 8 photos. Grâce à la carte mémoire, ce n'est pas moins de 130 photos que je peux prendre et ça tombe super bien puisque demain je pars, mon état de santé s'étant nettement amélioré depuis deux jours. Pas d'urgences en vue, pas d'hospitalisation, du moins pas pour l'instant. Alors je vous dis à dimanche pour des clichés très Sud, avec un peu de soleil j'espère... et si les maux de ventre ne reviennent pas entre temps. Souhaitez-moi bon voyage !

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