• Cul-de-sac

    C'est la vie dégueulasse

    Bouffeuse d'os et d'espoir

    Avec bouffées d'angoisse

    Et bas-fonds croupissants

    Dans la soupe aux grimaces

    Y'a le sel de la vie

    Qui n'a plus aucun goût

    De la pitance fade

    Et tellement refroidie

    Qu'on lui préfère un lit

    Du côté des étangs

    Nous sommes des bouffons

    Des amuseurs publics

    Dont se moque le ciel

    A ses heures perdues

    Tu crois trouver l'issue

    Tu défonces une porte

    Et t'esquintes l'épaule

    Car d'issue, y'en a plus.

    © 05.03.13 Catharsis, TS

     

    Je devine que certains d'entre vous vont se récrier bruyamment, m'objectant que "tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoir". Je ne dis pas le contraire. Ce court poème est un instantané, comme la plupart de mes poèmes, il se fait l'écho d'un sentiment passager. Je crois simplement qu'on a besoin de dire ou d'écrire les choses pour espérer s'en libérer.

    « Premiers transferts sur OB Kiwi : réussis !Les voix du poème, à écouter à Lyon jusqu'au 16 mars 2013 »

  • Commentaires

    1
    Mercredi 13 Mars 2013 à 12:36
    lemenuisiart

    Ta fin est logique , mais si la vie ne doit pas être légume . Mais on vie mieux avec le côté possitif ! Mais bon c'est plus facile à dire

    A bientôt

    2
    Mercredi 13 Mars 2013 à 12:46
    Thaddée's

    Oui ça dépend des moments :-) Bon après-midi Christian, merci à toi pour tes commentaires, câlin à Hélon et la Chachourite.

    3
    Mercredi 13 Mars 2013 à 14:41

    D'où la catégorie Catharsis :)

    C'est vrai que, parfois, le temps ne prête pas à espérer, à sourire car la douleur est telle que l'on ne trouve aucune issue :( Je ne te dirai donc pas que l'espoir fait vivre :)

     

    A bientôt

    4
    Mercredi 13 Mars 2013 à 14:45
    Thaddée's

    Voilà, d'où la Catharsis plus nécessaire que jamais :-) C'est vrai qu'en ce moment c'est pas la joie, d'aucun point de vue. Heureusement que j'ai les blogs et que mes petits zanimo vont bien. Bon après-midi Moun :-)

    5
    Mercredi 13 Mars 2013 à 16:09
    flipperine

    quand on a qq chose sur le coeur c'est de suite qu'il faut le dire sinon ça nous ronge

    6
    Mercredi 13 Mars 2013 à 16:46
    Thaddée's

    Et l'écrire c'est encore mieux :-) Bonne fin d'après-midi Flipperine.

    7
    Mercredi 13 Mars 2013 à 18:00
    Le Maître de Frimous

    "Se récrier bruyamment ?"

    Certainement pas !

    Par contre, je rappellerai une vérité que tu connais très bien : nous sommes tous notre premier auditeur. Ne risque-t-on pas, parfois, d'amplifier nos paroles, de produire un écho difficilement supportable, comme le larsen ?

    Pour ma paret, j'aurais tendance à suivre Camus et tenter de "rendre Sisyphe heureux."

    Bonne soirée !

    Très amicalement

    8
    Mercredi 13 Mars 2013 à 18:43
    Thaddée's

    Réflexion intéressante. D'autant plus que j'ai vraiment cette impression, de dramatiser les choses en les écrivant, mais c'est ce qui me permet aussi de les vivre plus sereinement après coup. A chacun son remède :-) Mon remède à moi c'est de faire dans le pathos, eh oui.

    9
    Vendredi 15 Mars 2013 à 03:08
    Mamistic

    Je suis bien d'accord avec toi ! Aussi noirs soient-ils, les mots que nus écrivons ne sont que des exutoires qui  ont le pouvoir parfois, de nous libérer de la gangue qui nous oppresse. Oui, l'écriture peut parfois être une thérapie instantanée. Lors d'un de plus sombres moments de ma vie, alors que je venais de fuguer de chez ma nourrice pour rejoindre ma mère et que mon esprit tourmenté était rempli d'idées suicidaires, je me suis retrouvée placée dans  une maison dite de "redressement" pour jeune fille paumées. J'ai donc eu droit à ce titre, à une visite obligée chez une psychiâtre. la "maîtresse" de maison qui savait que j'écrivais, m'a conseillé de m'y rendre avec mes cahiers de poésie. je l'ai écoutée. Après un bref interrogatoire de pure forme, la psy qui avait noté la présence des cahiers m'a demandé si elle pouvait lire. ce qu'elle a fait. après quoi, elle m'a dit texto ceci :" Vous n'avez rien à faire ici ! Parmi tous les cas similaires au vôtre que j'ai pu recevoir à mon cabinet, vous êtes bien la personne la plus équilibrée que j'aie rencontrée. Vos poèmes, c'est votre soupape de sécurité. Ce qui vous permet de lâcher un peu de vapeur chaque fois que c'est nécessaire. Sans ça, probablement que vous exploseriez ! Continuez à écrire, c'est le seul conseil que je vous donne!"

    Le fait est véridique et vient à l'appui de ta réflexion. Je ne suis pas constamment stressée parce qu'un jour où j'allais mal, j'ai écrit ça :

    Stress

    Trop de stress nuit...

    La nuit m’angoisse..

    L’angoisse

    Détruit

    Ma vie et froisse

    Mon cœur, sans bruit...

    Je broie du noir

    Et fuit l’espoir.

    La nuit me noie,

    J’ai froid !

    L’effroi

    M’aspire.

    J’expire,

    Je fuis...

    Continue donc à écrire ce qui te fait mal mon amie, sans te préoccuper de ce qu'on pourra t'en dire, sans te soucier de l'interprétation qu'on en fera  Excuse la longueur de ce commentaire dicté par l'amitié.

     Bisous très doux

    DGAR

    10
    Samedi 16 Mars 2013 à 09:17
    Thaddée's

    Un grand merci pour ce très long commentaire ma Mistic, tu as eu une enfance vraiment difficile, vraiment douloureuse, et l'écriture a été pour toi l'issue de secours à toutes tes souffrances, tu le sais mieux que personne. Je t'embrasse très fort, merci pour ta confiance, pour tes confidences, et pour ton affection.

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