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Cul-de-sac
C'est la vie dégueulasse
Bouffeuse d'os et d'espoir
Avec bouffées d'angoisse
Et bas-fonds croupissants
Dans la soupe aux grimaces
Y'a le sel de la vie
Qui n'a plus aucun goût
De la pitance fade
Et tellement refroidie
Qu'on lui préfère un lit
Du côté des étangs
Nous sommes des bouffons
Des amuseurs publics
Dont se moque le ciel
A ses heures perdues
Tu crois trouver l'issue
Tu défonces une porte
Et t'esquintes l'épaule
Car d'issue, y'en a plus.
© 05.03.13 Catharsis, TS
Je devine que certains d'entre vous vont se récrier bruyamment, m'objectant que "tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoir". Je ne dis pas le contraire. Ce court poème est un instantané, comme la plupart de mes poèmes, il se fait l'écho d'un sentiment passager. Je crois simplement qu'on a besoin de dire ou d'écrire les choses pour espérer s'en libérer.
« Premiers transferts sur OB Kiwi : réussis !Les voix du poème, à écouter à Lyon jusqu'au 16 mars 2013 »
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Commentaires
Oui ça dépend des moments :-) Bon après-midi Christian, merci à toi pour tes commentaires, câlin à Hélon et la Chachourite.
D'où la catégorie Catharsis :)
C'est vrai que, parfois, le temps ne prête pas à espérer, à sourire car la douleur est telle que l'on ne trouve aucune issue :( Je ne te dirai donc pas que l'espoir fait vivre :)
A bientôt
Voilà, d'où la Catharsis plus nécessaire que jamais :-) C'est vrai qu'en ce moment c'est pas la joie, d'aucun point de vue. Heureusement que j'ai les blogs et que mes petits zanimo vont bien. Bon après-midi Moun :-)
"Se récrier bruyamment ?"
Certainement pas !
Par contre, je rappellerai une vérité que tu connais très bien : nous sommes tous notre premier auditeur. Ne risque-t-on pas, parfois, d'amplifier nos paroles, de produire un écho difficilement supportable, comme le larsen ?
Pour ma paret, j'aurais tendance à suivre Camus et tenter de "rendre Sisyphe heureux."
Bonne soirée !
Très amicalement
Réflexion intéressante. D'autant plus que j'ai vraiment cette impression, de dramatiser les choses en les écrivant, mais c'est ce qui me permet aussi de les vivre plus sereinement après coup. A chacun son remède :-) Mon remède à moi c'est de faire dans le pathos, eh oui.
Je suis bien d'accord avec toi ! Aussi noirs soient-ils, les mots que nus écrivons ne sont que des exutoires qui ont le pouvoir parfois, de nous libérer de la gangue qui nous oppresse. Oui, l'écriture peut parfois être une thérapie instantanée. Lors d'un de plus sombres moments de ma vie, alors que je venais de fuguer de chez ma nourrice pour rejoindre ma mère et que mon esprit tourmenté était rempli d'idées suicidaires, je me suis retrouvée placée dans une maison dite de "redressement" pour jeune fille paumées. J'ai donc eu droit à ce titre, à une visite obligée chez une psychiâtre. la "maîtresse" de maison qui savait que j'écrivais, m'a conseillé de m'y rendre avec mes cahiers de poésie. je l'ai écoutée. Après un bref interrogatoire de pure forme, la psy qui avait noté la présence des cahiers m'a demandé si elle pouvait lire. ce qu'elle a fait. après quoi, elle m'a dit texto ceci :" Vous n'avez rien à faire ici ! Parmi tous les cas similaires au vôtre que j'ai pu recevoir à mon cabinet, vous êtes bien la personne la plus équilibrée que j'aie rencontrée. Vos poèmes, c'est votre soupape de sécurité. Ce qui vous permet de lâcher un peu de vapeur chaque fois que c'est nécessaire. Sans ça, probablement que vous exploseriez ! Continuez à écrire, c'est le seul conseil que je vous donne!"
Le fait est véridique et vient à l'appui de ta réflexion. Je ne suis pas constamment stressée parce qu'un jour où j'allais mal, j'ai écrit ça :
Stress
Trop de stress nuit...
La nuit m’angoisse..
L’angoisse
Détruit
Ma vie et froisse
Mon cœur, sans bruit...
Je broie du noir
Et fuit l’espoir.
La nuit me noie,
J’ai froid !
L’effroi
M’aspire.
J’expire,
Je fuis...
Continue donc à écrire ce qui te fait mal mon amie, sans te préoccuper de ce qu'on pourra t'en dire, sans te soucier de l'interprétation qu'on en fera Excuse la longueur de ce commentaire dicté par l'amitié.
Bisous très doux
DGAR
Un grand merci pour ce très long commentaire ma Mistic, tu as eu une enfance vraiment difficile, vraiment douloureuse, et l'écriture a été pour toi l'issue de secours à toutes tes souffrances, tu le sais mieux que personne. Je t'embrasse très fort, merci pour ta confiance, pour tes confidences, et pour ton affection.
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Ta fin est logique , mais si la vie ne doit pas être légume . Mais on vie mieux avec le côté possitif ! Mais bon c'est plus facile à dire
A bientôt