• Pour un homme qui meurt

    Merci Anne-Marie, Chris, Lyonnel, pour vous témoignages de sympathie.

    Depuis hier soir j'écris pour essayer de remettre de l'ordre dans mes pensées et dans mes sentiments. Je publierai les textes dans une nouvelle Rubrique intitulée : Vivre après Lui.

     

     

     Je ne contrôle plus mes pensées ni mes souvenirs. Ce sont eux qui m'assaillent de tout côté, qui me traversent et m'abandonnent aussitôt qu'ils sont passés. Parmi tous ces souvenirs, m'est revenue comme un trait fulgurant cette phrase d'un poème, Empathie, écrit en 2007 : Pour un homme qui meurt c'est un enfant qui vient au monde. A quelques jours de Noël et de la naissance de l'enfant le plus connu au monde est mort un anonyme qui ne l'était pas pour moi.

    Je partage avec vous, encore une fois, ce poème en vous adressant mes pensées les plus douces.

     

    Vivez en paix avec vous-mêmes. La vie est un cadeau.

     

     

    *****

     

    Car j’entends ce qui ne s’entend pas. Vies et morts qui se bousculent de l’orgasme à l’agonie. Bain de sang des naissances aux souffrances hébétées du trépas.

     

    Clartés du crépuscule baignant de sueurs froides le masque fiévreux des victimes j’écoute j’entends et je vois.

     

    La strangulation de nos villes, haleter le plaisir et l’effroi, pleurer sur les cendres des urnes, finir par trouver refuge dans un sursaut de foi.

     

    J’entends ce qui ne s’entend pas. Les soupirs du silence annoncer que la mort siège à chaque seconde et que pour un homme qui meurt c’est un enfant qui vient au monde.

     

    J’entends ce qui ne s’entend pas. Souffler Dieu sur un feu qu’il éteint qu’il attise, qui nous tue nous suscite. Ce que je ne sais pas.

     

     

    *****

    « La mort n'est plus rienLettre à l'Absent »

  • Commentaires

    1
    Vendredi 3 Décembre 2010 à 11:30
    Anne-Marie Lejeune

    Bonjour Thadée,

    Je me rappelle ce poème qui met aujourd'hui des mots sur ton désarroi.

    Comme je te comprends. La perte d'un être cher c'est chaque fois comme la fin d'un monde, un morceau de nous qui s'en va, un séisme à l'échelle du coeur.

    Je pense à toi très fort et mes plus doux bisous t'accompagnent

    DGAR

    2
    Vendredi 3 Décembre 2010 à 13:20
    Amaury

    C'est normal que tu sois touchée par une disparition si tragique, écris tant que tu peux et tant que tu veux si cela peut t'aider à surmonter cette épreuve, on sera là pour te lire.

    ps : J'adore le dernier Cocoon, Where the Oceans End, c'est très doux et très joli à écouter et l'édition que je me suis procuré est superbe, pleins de dessins merveilleux et en prime, un cd avec deux titres inédits (qui font moins de 3 min chacun, ça fait léger pour un cd quand même).

    3
    Vendredi 3 Décembre 2010 à 18:45
    chris

    sous ta plume la mort avait une clé, il y en a une dont peu se servent de leur vivant, c'est l'écriture et elle en ouvre des portes sur soi même...de ce poème j'ai le souvenir de la première phrase et la suite est la rivière de la vie...écrire libère alors écris Thaddée...

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