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C’est tous les jours dimanche
Depuis que t’es plus là
Je marche sur les planches
De ma cabane en bois
Cercueil de mon enfance
Et toi ?
Habites-tu ce monde
Ou bien dans l’au-delà
Dis-moi, où est ta tombe
Dis-moi quelle est ta croix
Je ne sais rien de toi
Et telle est ton absence
Sur cette terre immense
Qu’importe peu ma foi
Que tu existes ou pas
J’ai froid
Je cherche ma revanche
Sur des chemins de croix
Terreau des souvenances
Où Lucifer fait loi
Sans toi.
© 2009 Collapsus, TS
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Titre initial : Née de mes lectures de jeunesse, ma littérature profane (à propos de Fragments d'une vie brisée)
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Tout ce que j'ai su de la Grèce avant d'y avoir été, je l'ai découvert dans un livre : Éros en Grèce, Textes de John Boardman et Eugenio La Rocca, Photographies d'Antonia Mulas, Robert Laffont, 1976.
L'amour dans l'art et la civilisation, en Grèce : ... "Quelque chose qui guérisse le malade et console l'affligé, qui ranime le souvenir chez tous ceux qui ont été amoureux et instruise ceux qui ne l'ont pas été. Car personne n'a jamais tout à fait échappé à l'amour, et personne n'y échappera jamais, tant qu'existera la beauté - et des yeux pour la voir."
J'y appris le sens de mots encore inconnus de moi : Erastai, littéralement "ceux qui aiment. Ermenoi, littéralement "ceux qui sont aimés". Symplegma, littéralement : "enchevêtrement", d'où sa référence, par extension, aux groupes érotiques.
J'appris à reconnaître les vases : aryballos, amphoriskos, hydria, kantharos, karchesion, kylix, lekythos, oinochoé, péliké, psykter, stamnos.
A la même époque, je lus L'été grec de Jacques Lacarrière et La couronne et la Lyre, Anthologie de la poésie grecque ancienne, traduction de Marguerite Yourcenar.Mais l'amour des temples et des vieilles terres nous vient-il des livres ? Je partis en Grèce et crus y reconnaître ma patrie. La blanche Athènes, Délos l'île-musée, Mykonos l'île au pélican, l'âpre Cythère, et Nauplie, Sparte, Delphes, Olympie...
Pour trouver mon chemin je m'appuyais sur un ouvrage des plus précieux, qui retraçait l'historique du moindre village perdu dans la montagne. Ce n'était plus Éros en Grèce mais les guides bleus, Hachette, 1979, Grèce.
Un pavé de 850 pages écrit tout petit tout petit. Si petit que pendant des années je ne lus pas la page 359 jusqu'au jour où.
Cap Sounion - Laurion, Lavrion.
Le Laurion est peut-être le plus ancien témoignage de ce qu'il est convenu d'appeler aujourd'hui la pollution industrielle...
Mais quel était donc cet endroit qui déflorait brutalement ma vision idéale de la Grèce ?
Le Laurion, source d'argent et trésor de la terre.
Quelques athéniens y firent de grosses fortunes. Pour y travailler, il y eut jusqu'à 10 000 et même 20 000 esclaves, achetés par les industriels sur l'Agora d'Athènes, où des ventes avaient lieu à chaque nouvelle lune. Durement traités, ils devaient vivre sans famille, afin de réduire les frais d'exploitation.
La lecture de ces trois lignes donna naissance à mon récit Fragments d'une vie brisée.
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Corruption des cités qui ne s’embarrassent pas de principes et se vouent, comme aux banquets, sous des lustres, au fumet des chairs pantelantes, aux jeux de la bouche et du ventre, en se vautrant dans les plats à dessert, les saucières et le vin renversé. Stupre et crasse mélangés. Fins de nuit décadentes.
Gras bien blanc, abattis à point, matelotes d’anguilles, bouchées de requin, boudins de cochon, vous êtes ce que vous mangez. Vous n’êtes pas moins ce que vous excrétez.
Et la lotion d’iris où vous trempez vos doigts ne vous blanchira ni de vos lâchetés, ni de vos crimes. Soyez maudits……………
(c) 2009 - Extrait de Fragments d'une vie brisée - Thaddée Sylvant
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