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Retour, le souffle court
Si j'ai laissé mon nom sur les marches d'un temple
C'est parce que j'ai lu de vrais poètes. Honte à moi
Qui me prends pour ce que je n'ai jamais été
Peut-être.
Ces poètes gravissent les degrés du temple
Dispersant mon nom sous leurs semelles de vent !
J'ai très peur maintenant qu'il n'y ait que ma tombe
Où l'on puisse lire ces mots : Thaddée Sylvant.
Le temps ferme la trappe sur l'alchimie du verbe
A vivre dans le noir il sent fort le salpêtre
Vestiges de jeunesse et reliques profanes
Leurs cendres fossiles ont-elles trace de mon âme ?
Je suis comme un guerrier dont on brise le glaive
Que l'on force à passer sous les fourches caudines
Mais autant que je doive fléchir mon échine
Je m'acharne à signer mes écrits dans la terre.
J'arrache à poignées l'ortie blanche, le chardon
Le fer de lance bleu, la folle vigne vierge
Je noircirai mes traits aux boulets de charbon
Pour qu'on me reconnaisse à ma pupille verte
Et puis je partirai comme je fais toujours
Explorer les planètes que désertent les autres
J'y brûlerai sans doute mes dernières cartouches
Pour revenir un soir sans m'excuser de rien.
Rejoindre mon temple, au moins ce qu'il en reste
Un atlante amputé de ses mains, de sa tête
Et fièrement défile une armée de poètes
Qui me saluent de loin, qui me connaissent
... Peut-être.
Copyright (c) 2011, TS
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Commentaires
Bonsoir,
Qui peut décider ce qu'est un bon ou un moins bon poète ? Qu'est-ce qu'un vrai poète ? Tout cela reste très subjectif en somme. Si tu te sens poète quand tu écris, tu es poète, si ceux qui te lisent se sente imprégnés par tes poèmes, tu es poète.
Perso, j'ai toujours pensé de toi que ton écriture à nulle autre pareille, avait bien sa place au rang de la poésie mais ce n'est que mon avis et il ne vaut qu'à mon propre niveau de lecture peut-être...
Amitiés
Joli site Thaddée, vivant, surtout vivant... poésie de l'inspiration, pensée et réflexion, ouverture aux autres... tu as raison de dire que les réseaux sociaux pompent de l'espace mais ils sont, comme tu le dis aussi, un formidable outil de communication, avec la famille éparpillée, les amis éloignés, un lieu où pour la première fois peut-être, les générations se retrouvent, se découvrent "abruptement" parfois.. en peu de mots et quelques photos... communquer aujourd'hui est en outre un défi redoutable... un élan vers le vide... la découverte frustrante d'une banalisation de l'expression... mais on continue, n'est-ce pas Thaddée... avec amitié
Josiane
On continue :-) Merci pour ton passage qui me fait un réel plaisir. A bientôt chez toi pour te lire et admirer ton écriture. Passe un beau dimanche !
5midoluSamedi 14 Décembre 2013 à 10:35Bonjour Thaddée, et ... bienvenue chez toi !
Le blog se sentait tout seul sans ta présence ... Mais tu es là !
À bientôt, et au plaisir des échanges !
Bises dominicales
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Et bien je te salue Thaddée, moi qui te connais peu.
Etre
comme cendre c’est avoir vécu un rêve inachevé
Comme si avoir été
n’avait de sens que dans un passé à venir.
On ne peut vivre nécessairement qu'une fois,
le reste est création.