• Retour, le souffle court

    2303192686 0ed56d0eacSi j'ai laissé mon nom sur les marches d'un temple

    C'est parce que j'ai lu de vrais poètes. Honte à moi

    Qui me prends pour ce que je n'ai jamais été

    Peut-être.

    Ces poètes gravissent les degrés du temple

    Dispersant mon nom sous leurs semelles de vent !

    J'ai très peur maintenant qu'il n'y ait que ma tombe

    Où l'on puisse lire ces mots : Thaddée Sylvant.

     

    Le temps ferme la trappe sur l'alchimie du verbe

    A vivre dans le noir il sent fort le salpêtre

    Vestiges de jeunesse et reliques profanes

    Leurs cendres fossiles ont-elles trace de mon âme ?

    Je suis comme un guerrier dont on brise le glaive

    Que l'on force à passer sous les fourches caudines

    Mais autant que je doive fléchir mon échine

    Je m'acharne à signer mes écrits dans la terre.

     

    J'arrache à poignées l'ortie blanche, le chardon

    Le fer de lance bleu, la folle vigne vierge

    Je noircirai mes traits aux boulets de charbon

    Pour qu'on me reconnaisse à ma pupille verte

    Et puis je partirai comme je fais toujours

    Explorer les planètes que désertent les autres

    J'y brûlerai sans doute mes dernières cartouches

    Pour revenir un soir sans m'excuser de rien.

     

    Rejoindre mon temple, au moins ce qu'il en reste

    Un atlante amputé de ses mains, de sa tête

    Et fièrement défile une armée de poètes

    Qui me saluent de loin, qui me connaissent

    ... Peut-être.

     

    Copyright (c) 2011, TS

    « AdieuxCharlie Hebdo, Rimbaud vivant, vous et moi »

  • Commentaires

    1
    Dimanche 6 Novembre 2011 à 00:05
    orféee45

    Et bien je te salue Thaddée, moi qui te connais peu.

    Etre

    comme cendre c’est avoir vécu un rêve inachevé

    Comme si avoir été

    n’avait de sens que dans un passé à venir.

    On ne peut vivre nécessairement qu'une fois,

    le reste est création.

    2
    Dimanche 6 Novembre 2011 à 01:47
    Anne-Marie Lejeune (

    Bonsoir,

    Qui peut décider ce qu'est un bon ou un moins bon poète ? Qu'est-ce qu'un vrai poète ? Tout cela reste très subjectif en somme. Si tu te sens poète quand tu écris, tu es poète, si ceux qui te lisent se sente imprégnés par tes poèmes, tu es poète.

    Perso, j'ai toujours pensé de toi que ton écriture à nulle autre pareille, avait bien sa place au rang de la poésie mais ce n'est que mon avis et il ne vaut qu'à mon propre niveau de lecture peut-être...

    Amitiés

    3
    Dimanche 13 Novembre 2011 à 05:18
    Bégel

    Joli site Thaddée, vivant, surtout vivant... poésie de l'inspiration, pensée et réflexion, ouverture aux autres... tu as raison de dire que les réseaux sociaux pompent de l'espace mais ils sont, comme tu le dis aussi, un formidable outil de communication, avec la famille éparpillée, les amis éloignés, un lieu où pour la première fois peut-être, les générations se retrouvent, se découvrent "abruptement" parfois.. en peu de mots et quelques photos... communquer aujourd'hui est en outre un défi redoutable... un élan vers le vide... la découverte frustrante d'une banalisation de l'expression... mais on continue, n'est-ce pas Thaddée... avec amitié

    Josiane 

    4
    Dimanche 13 Novembre 2011 à 09:09
    Thaddée Sylvant

    On continue :-) Merci pour ton passage qui me fait un réel plaisir. A bientôt chez toi pour te lire et admirer ton écriture. Passe un beau dimanche !

    5
    midolu
    Samedi 14 Décembre 2013 à 10:35
    midolu

    Bonjour Thaddée, et ... bienvenue chez toi ! 

    Le blog se sentait tout seul sans ta présence ... Mais tu es là !

    À bientôt, et au plaisir des échanges !

    Bises dominicales

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