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    3 décembre 2011 - "Toi aussi, ouvre la porte de ton coeur ! " (Calendrier de l'Avent)

     

     

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    Plus tard il fut bipé sur son boîtier de liaison, c’était la morgue. On voulait savoir ce qu’il fallait faire du corps. Ça faisait quatre jours maintenant.

        Il descendit à la chambre froide et souhaita rester seul avec le cadavre. Il lui ferma les yeux.

    Pendant quelques instants son regard parcourut encore ce physique étrange qui avait si bien distingué S. des autres hommes mais ce qui retint surtout son attention fut les marques de strangulation. L’emprise de la mort autour de sa gorge nue. Rien d’autre. Il avait si violemment lâché prise, il s’était si lâchement arraché la vie.

    Nous n’avons qu’un seul maître, récita K. en desserrant à peine les lèvres, un seul dieu sur la Terre, il s’appelle .........., et nous le vénérons.

                Derniers mots du ........ des ...........

    - C’est un beau livre dit-il en lissant le front creusé du cadavre. Tu  aurais dû le lire.

             Avait sonné l’heure de la séparation. Il remonta le drap mortuaire sur la figure exsangue de S. et lui tourna le dos pour toujours.  Ordonna qu’on le brûle et qu’on enfouisse ses cendres dans la fosse commune à côté de la décharge publique. Il était temps pour lui de se confondre avec les restes de D.

     

    Copyright © Thaddée Sylvant

     

    Comme promis je vous livre un extrait de mon roman, très bref extrait pour deux raisons : déjà, parce que je dois jouer le jeu, c'est à l'éditeur de le lire en premier ; ensuite, parce que c'est à peu près le seul passage politiquement correct de tout le texte. Je continue à le corriger en m'accordant des pauses, c'est un travail éprouvant pour la tête. A force de le dépoussiérer, il commence vraiment à prendre forme. Mais de très nombreuses relectures seront encore nécessaires : j'ai relevé des phrases mal tapées qui ne voulaient strictement rien dire. Il faut dire qu'il y a deux ans je suivais comme je pouvais le rythme endiablé de mon inspiration, dont je n'étais que l'outil... préhistorique. Merci pour votre lecture.


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  • Vendredi 2 décembre 2011, 20:53 - La reconstruction du roman est en bonne voie. Je pensais intercaler des passages référant au passé des personnages mais ça freinait considérablement le rythme des évènements en cours. J'ai donc fait autrement. Le roman compte actuellement 40 pages mais n'est pas encore formaté selon les désiderata de l'éditeur. Je m'occuperai de la mise en page une fois que le texte aura été entièrement revu et corrigé. J'ai prévu d'éradiquer certaines longueurs un peu ronflantes. En contrepartie, d'entrer plus avant dans la description physique des personnages, du fait qu'ils ont été décrits dans "la très longue première partie" qui n'existe plus dans la version finale. L'intrigue et les prénoms ont été conservés.

    Les deux années qui se sont passées depuis l'écriture du roman me permettent aujourd'hui d'avoir le recul nécessaire pour poser sur lui un regard neuf et le relire à tête reposée. Je m'en souvenais très bien. Il ne m'apparaît pas plus hard  que dans ma mémoire. Au contraire, même. Je lui trouve une "dimension humaine", si je puis m'exprimer ainsi, qui ne m'avait pas réellement sauté aux yeux lors du premier jet.

    Le texte ainsi resserré met en avant sur la scène , en pleine lumière, deux personnages que d'inutiles tours et détours narratifs retenaient à l'arrière-plan. Leur relation tendue prend ici tout son sens, puisque l'histoire s'est vue expurgée de ses anecdotes antérieures et parallèles.

    Il s'est passé quand même quelque chose de tout à fait surprenant à la nième relecture du roman : j'ai ri. Sur un des passages dont je me souvenais comme étant l'un des plus tragiques, j'ai ri. Ça m'a rappelé une phrase de l'article de Wikipédia dont j'ai copié, hier les grands axes : "L'élément whodunit  (du Giallo) est conservé mais combiné au slasher, filtré par la longue tradition italienne de l'opéra et du grand guignol". De fait, il me semblait que ce passage en particulier, mais peut-être bien même l'ensemble du livre, pouvait aisément passer pour une farce grotesque (et dégoûtante à bien des égards).

    Peut-être bien que mon goût inné pour la théâtralisation, qu'on pourra qualifier de redondances , de style ampoulé , voire de pleurnicheries   (une de mes lectrices ne pas fait de cadeau dans sa critique de mon récit Fragments d'une vie brisée)  va pouvoir enfin porter ses fruits : je ne suis pas le Dario Argento de la littérature française, loin s'en faut, mais si j'arrive à faire rire (nerveusement) au moins un lecteur, ce sera toujours ça de pris.

     

    Origines du slasher movie

    L’étymologie vient du verbe to slash, qui signifie « taillader », allusion au fait que l’assassin utilise souvent des objets tranchants pour commettre ses meurtres.

    L’origine du slasher movie est peut-être à chercher du côté de Psychose (1960) d’Alfred Hitchcock, de Le Voyeur de Michael Powell (1960), et du giallo.

    Mais le genre naîtra véritablement dans les années 1970, avec Black Christmas (1974), qui inspirera directement Halloween (1978), Massacre à la tronçonneuse (1974), énorme succès qui va bouleverser le film d’horreur en établissant les codes du slasher. (Source : Wikipédia)

     

    Dans mon roman, pas de tronçonneuse. Mais il n'y a pas que les tronçonneuses qui.


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  • DSCI0016-1

     

    2 décembre 2011

    "Ta famille est aussi nombreuse que les étoiles du ciel." (Calendrier de l'Avent)


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