• Mémorial, pas de marbre

    S'il était le plus laid
    De tous les chiens du monde,
    Je l'aimerais encore
    A cause de ses yeux.

    Si j'étais le plus laid
    De tous les vieux du monde,
    L'amour luirait encore
    Dans le fond de ses yeux.

    Et nous serions tous deux,
    Lui si laid, moi si vieux,
    Un peu moins seuls au monde
    A cause de ses yeux.

    Le vieux et son chien [Pierre Menanteau]

     

    __________________________

     

     

    Des saisons insensées qu'ont domptées nos prières qui se rient des prières

    Des Sésame ouvre-toi mais les portes se ferment quant sus Sus Gare aux portes qui ferment !

    Une bête aux abois cède et meurt sur la plaine

    Mort que j'aime lève-toi déraidis ton échine

     

    Et si je préférais à la consolation

    Le silence têtu de ma grande tristesse

    Dans la glaire des plaies se figerait mon le sang

    Mes Des amours inhumaines ! mes Mes Ô bestiaires innocents.

     

     

    Copyright (c) 2011 TS

     

     

     

    Comme entendu (voir l'article ci-dessous) je proposerai maintenant des poèmes que vous pourrez déchiffer à travers leurs corrections, leurs évolutions successives. Il s'agit ici de quelques lignes griffonnées il y a huit jours environ. Que j'ai laissé reposer, que j'ai reprises aujourd'hui. C'est un poème inspiré par mon chien qui est mort le 28 septembre dernier.

    « La Bible, fautes y comprisJe rappelle à toutes fins utiles qu'ici c'est un blog sérieux »

  • Commentaires

    1
    Mercredi 9 Novembre 2011 à 21:03
    Thaddée Sylvant

    Merci Midolu. Ca a été très douloureux de le perdre, maintenant ça va mieux même si quelquefois encore j'ai un gros cafard.

    2
    Vendredi 11 Novembre 2011 à 09:35
    Thaddée Sylvant

    Un grand merci ma Bigornette. Sa mort m'a beaucoup secouée surtoout que c'est arrivé très vite. Le vide, tu sais ce que c'est... Je te fais plein de gros bisous et bon courage pour ton rangement (tu tiens le bon bout :-) A très bientôt sur ton blog.

    3
    Samedi 12 Novembre 2011 à 20:11
    Jean-François

    Bonsoir Thaddée,

    Merci pour vos commentaires sur mes derniers articles. Je rentre d'un voyage au bout du monde et tente actuellement de mettre un peu d'ordre dans la masse de photos que j'ai rapportées.. Si celà peut atténuer un peu votre peine, connaissez-vous le merveilleux poème de Pablo Neruda, l'Ode au chien, qui se trouve quelque part dans le Canto General. Il commence ainsi:

    Le chien me demande

    mais je ne réponds pas.

    Il saute, court dans le champ

    et me pose mille questions sans parler

    ses yeux

    sont deux questions humides

    deux flammes liquides qui interrogent

    mais je ne réponds pas

    parce que je ne sais pas...

    Il y a aussi l'extraordinaire Ode au Chat qui se trouve dans 'Navigaciones y Regresos' de 1959, pour laquelle je ne résiste pas au plaisir d'en citer quelques passages:

    Au commencement

    les animaux furent imparfaits

    longs de queue et tristes de tête

    ...

    Le chat

    seul le chat

    quand il apparut

    était complet, orgueilleux

    parfaitement fini dès la naissance

    .....

    le poète médite comment imiter la mouche

    mais le chat

    lui

    ne veut qu'être chat

    de la moustache à la queue

    du frémissement à la souris vivante

    du fond de la nuit à ses yeux d'or

    .....

    et c'est beau comme celà jusqu'à la fin !!

    Voilà, j'espère avoir apporté quelque diversion dans vos pensées moroses.

    Bonne soirée.

    4
    Samedi 12 Novembre 2011 à 21:00
    Thaddée Sylvant

    C'est très gentil Jean-François, un grand merci. Je ne connaissais pas ces poèmes.

    J'ai hâte de découvrir vos photos de l'autre bout de monde, photos que vous illustrerez d'une histoire dont vous avez le secret. A très bientôt donc, et encore merci pour vos paroles de réconfort. Bon dimanche à vous !

    5
    midolu
    Samedi 14 Décembre 2013 à 10:35
    midolu

    Merci pour les mots de Pierre Menanteau et pour les tiens, dans cet essai et reprise(s) où se comprend l'indispensable tristesse. Émotions ...

    Je ne peux partager ta peine, Thaddée, elle est à toi, entière. Mais je ressens l'émotion.

    Bises

    6
    Bigornette
    Samedi 14 Décembre 2013 à 10:35

    je suis désolée pour ton chien, et les mots sont pauvres, je sais ce que l'on ressent, je pense que mon Robinson ne s'était jamais remis de la mort de notre" Madone" c'était son nom...

    Ce poème est magnifique et je le lis à haute voix charmée par les sons...

    bisous mon amie... je pense à toi très fort

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