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Mémorial, pas de marbre
S'il était le plus laid
De tous les chiens du monde,
Je l'aimerais encore
A cause de ses yeux.Si j'étais le plus laid
De tous les vieux du monde,
L'amour luirait encore
Dans le fond de ses yeux.Et nous serions tous deux,
Lui si laid, moi si vieux,
Un peu moins seuls au monde
A cause de ses yeux.Le vieux et son chien [Pierre Menanteau]
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Des saisons insensées qu'ont domptées nos prières qui se rient des prières
Des Sésame ouvre-toi mais les portes se ferment quant sus Sus Gare aux portes qui ferment !
Une bête aux abois cède et meurt sur la plaine
Mort que j'aime lève-toi déraidis ton échine
Et si je préférais à la consolation
Le silence têtu de ma grande tristesse
Dans la glaire des plaies se figerait mon le sang
Mes Des amours inhumaines ! mes Mes Ô bestiaires innocents.
Copyright (c) 2011 TS
Comme entendu (voir l'article ci-dessous) je proposerai maintenant des poèmes que vous pourrez déchiffer à travers leurs corrections, leurs évolutions successives. Il s'agit ici de quelques lignes griffonnées il y a huit jours environ. Que j'ai laissé reposer, que j'ai reprises aujourd'hui. C'est un poème inspiré par mon chien qui est mort le 28 septembre dernier.
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Commentaires
Un grand merci ma Bigornette. Sa mort m'a beaucoup secouée surtoout que c'est arrivé très vite. Le vide, tu sais ce que c'est... Je te fais plein de gros bisous et bon courage pour ton rangement (tu tiens le bon bout :-) A très bientôt sur ton blog.
Bonsoir Thaddée,
Merci pour vos commentaires sur mes derniers articles. Je rentre d'un voyage au bout du monde et tente actuellement de mettre un peu d'ordre dans la masse de photos que j'ai rapportées.. Si celà peut atténuer un peu votre peine, connaissez-vous le merveilleux poème de Pablo Neruda, l'Ode au chien, qui se trouve quelque part dans le Canto General. Il commence ainsi:
Le chien me demande
mais je ne réponds pas.
Il saute, court dans le champ
et me pose mille questions sans parler
ses yeux
sont deux questions humides
deux flammes liquides qui interrogent
mais je ne réponds pas
parce que je ne sais pas...
Il y a aussi l'extraordinaire Ode au Chat qui se trouve dans 'Navigaciones y Regresos' de 1959, pour laquelle je ne résiste pas au plaisir d'en citer quelques passages:
Au commencement
les animaux furent imparfaits
longs de queue et tristes de tête
...
Le chat
seul le chat
quand il apparut
était complet, orgueilleux
parfaitement fini dès la naissance
.....
le poète médite comment imiter la mouche
mais le chat
lui
ne veut qu'être chat
de la moustache à la queue
du frémissement à la souris vivante
du fond de la nuit à ses yeux d'or
.....
et c'est beau comme celà jusqu'à la fin !!
Voilà, j'espère avoir apporté quelque diversion dans vos pensées moroses.
Bonne soirée.
C'est très gentil Jean-François, un grand merci. Je ne connaissais pas ces poèmes.
J'ai hâte de découvrir vos photos de l'autre bout de monde, photos que vous illustrerez d'une histoire dont vous avez le secret. A très bientôt donc, et encore merci pour vos paroles de réconfort. Bon dimanche à vous !
5midoluSamedi 14 Décembre 2013 à 10:35Merci pour les mots de Pierre Menanteau et pour les tiens, dans cet essai et reprise(s) où se comprend l'indispensable tristesse. Émotions ...
Je ne peux partager ta peine, Thaddée, elle est à toi, entière. Mais je ressens l'émotion.
Bises
6BigornetteSamedi 14 Décembre 2013 à 10:35je suis désolée pour ton chien, et les mots sont pauvres, je sais ce que l'on ressent, je pense que mon Robinson ne s'était jamais remis de la mort de notre" Madone" c'était son nom...
Ce poème est magnifique et je le lis à haute voix charmée par les sons...
bisous mon amie... je pense à toi très fort
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Merci Midolu. Ca a été très douloureux de le perdre, maintenant ça va mieux même si quelquefois encore j'ai un gros cafard.