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Vous vous dites, vous vous dites
Une échelle des étoiles une étole en cachemire
Que c'est triste que c'est triste
De partir les pieds devant
Mais bien pire mais bien pire
Si l'on est toujours vivant
Votre étole aux enchères et vos chairs, rouge sang
Fol Éole qui s'envole
A l'école des savants
Vous vous dites, vous vous dites
Et la corde, et les cordes, et le corps, et les vers
Et la terre, et le marbre, et le noir, et le froid
Claustrophobe claustrophobe
Étole en / poil de sconse
On est mort / comme on pionce
On sent tout / jusqu'aux ronces
Au secours ! Je m'enfonce.
Dites-vous dites-vous
Mais l'échelle / les étoiles / le zéphyr / l'alizé
Votre étole / en soie rose / une fois / pour oser
Des jardins / pleins de roses / et de douces pensées
Comme on ose / en rêver / quand on meurt / pour de vrai
Je t'invite je t'invite
A l'orée / des forêts / sous de vertes ramures
Des sapins / indigents / sont en noire vêture
Un sapin / de Noël / esseulé / au salon
Être mort / ce n'est rien / or mourir / que c'est long
Vous vous dites vous vous dites
Un bunker souterrain fin du monde pour demain
Le cercueil est scellé, le cercueil enterré
Mon linceul de poussière sur mes os disloqués
Mes orbites sont creuses et mes ongles cassés
Vous me dites vous me dites
J'ai trop peur de mourir Je ne veux pas dormir
Je veux être immortelle respirer de l'air pur
Immortelle des dunes et ses fleurons dorés
Perce-neige nocturne aurait tant de regrets
Je médite je médite
Sur l'issue / du combat / Mais se battre pourquoi
Si votre heure / est venue / de partir / toute nue
Nu de nu comme on est c'est tout nu que l'on naît
Votre étole de soie remontée sous le nez
Dans un lit bien doublé de draps blancs repassés.
© 16.12.12 Credo, TS
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Suite et fin de la série de photos prises hier matin lundi 25 février. Je pense qu'il est d'usage de "flouter" les numéros d'immatriculation, mais comme il est d'usage aussi, pour une voiture, de ne pas stationner sur le trottoir, je passe outre les convenances. Merci, Numéro AR-474-VX, de m'avoir fait marcher sur la route, en côte, sous la neige.
Pas de bus ce matin, chacun se débrouille comme il peut. En fait chaque fois qu'il neige la ville est plongée dans le silence. Les rares voitures roulent au pas (ou se garent sur les trottoirs). Il y a peu de piétons. Les seuls qu'il y ait attendent désespérément à l'arrêt de bus.
Ici c'est ce qu'on appelle le Mont-Riant, qu'on ne me demande pas pourquoi. Il y a un grand parc du même nom.
Et les ifs enfarinés. Vous croyez qu'ils ont un goût de corne de gazelle ?
On est encore plus seul dans la neige
Et toujours la croix que vous reconnaissez, je passe très souvent devant, je la photographie par tous les temps. Je l'aime particulièrement.
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Je meurs
Et c'est ton châtiment
Tu pleures
Mais tu pleures ton chien
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T'as peur
D'être seul en chemin
Tout seul
Après moi qu'était rien
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Ton cœur
Qui battait froid le mien
Ton cœur
Est saisi d'un grand froid
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Le deuil
Te prend nos lendemains
C'est l'heure
Débrouille-toi sans moi.
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© 15.12.12 Credo, TS
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