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La Grande Rue de Sainte-Foy ce matin vers 07:15. Vous allez le voir, les jeux de lumière sont étonnants tout du long.
Par un phénomène étrange, peut-être dû à la neige, les lumières de la ville ce matin s'allument et s'éteignent, se rallument, et s'éteignent ...
Ce qui était bleu il y a une fraction de seconde, en un clin d'oeil vire au doré.
Retour dans le bleu, c'était vraiment beau à voir, un peu surnaturel
Dans un style plus classique, la petite rue du Château que nous prenions mon chien et moi pour aller au petit parc qui surplombe l'esplanade de Lichfield.
Et le Clos Beausoleil, résidence pour personnes âgées. C'est la dernière photo pour aujourd'hui mais il m'en reste six autres que je mettrai demain soir. Avant de vous quitter je voulais vous dire... qu'on m'a volé mon vélo, le VTT jaune et violet, joli comme un jouet, que m'avait donné ma soeur. On a coupé son câble antivol et adieu le vélo sur lequel j'allais voir ma grand-mère à sa maison de retraite, je l'avais pris aussi pour aller à la SPA de Brignais me choisir un chien il y a quelques années. Vraiment, je vous le dis, cette année 2013 ne me porte pas bonheur ...
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Le monde entier me rentre dedans
Sais-tu bien ce que ça fait
De sentir se rouvrir ses plaies
Sitôt qu'on rouvre les yeux
Recommencer à souffrir
Sitôt qu'on rouvre son cœur
Apocalyptique naissance
De mon double intérieur
Résurrection troublante
D'un démon familier
Je t'avais presque oublié...
·
Le monde est en crise
Hystérie collective
Le chaos des siècles
L'entre-choc des villes
Quelque chose se brise
Autour de nous
Se brise en moi
Mais si je savais quoi...
·
Pardonne-moi
Si je te parle mal
Si je n'écoute plus
Cette voix de l'intime
Qui me dictait
Comment être avec toi
Je hisse mes blessures
Sur des cimes ardues
Qui m'exposent à l'empire
Des jeunesses
Et des armées perdues
Comprends-tu
Ce que je veux dire
·
Tout ce que je n'ai pas fait
Me reste en travers de la gorge
J'ai dû perdre mon temps
A me préserver des choses
de la vie
La vie tout simplement
Mon ermite extatique
Amante des extrêmes
Des routes sans retour
Des violences prudentes
Où le mot se fait jour
·
Purulence de l'être
Qui ne se connaît plus
Stupéfait par l'ardeur
De ses croyances anciennes
Un gisement d'os
Sous des temples en poussière
La sanglante morsure
De mâchoires impubères
Le corps tel un arc
Qui décoche sa flèche
Au bouillon de l'écume
Pour y fiche sa marque !
·
Je me réveille à peine
Et j'essaie de t'écrire
Une lettre où j'explique
Ce qui va m'arriver
J'ai la cervelle vide
Et le ventre grouillant
De fringales orgasmiques
Qui me cament encore plus
Que mes ex-cachets blancs
·
Ma seule tentation
Depuis longtemps c'est toi
Ce n'est pas autre chose
Tout comme à Saint-Antoine
Un ortolan doré
Mais le temps qui me reste
Reprend sa course folle
Et je n'ai d'autre choix
Que d'urgence trancher
·
Entre cette léthargie
Qui nous lie d'amitié
Sous le souffle tranquille
Des alizés turquoises
Et
Les onomatopées
Du coït invaincu
Lequel ouvre la voie
Des conquêtes royales.
*
© 08.12.12 Credo, TS
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Ne me voyez-vous pas pas
Moi qui vient d'arriver
Peut-être avec retard
Mais je suis là quand même
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Ne reste qu'une place
Elle est à votre gauche
Je m'assieds gauchement
Sans savoir que penser
·
Ne tournez pas la tête
Ne dites pas mon nom ?
Qu'ai-je dit qu'ai-je fait
Qui me vaille un procès
·
La sanction du silence
Et des glaciers distants
Qui traitent avec dédain
Les basses altitudes
·
Je ne vais pas très bien
Je suis un peu malade
Croyez-vous que je feins
Serait-ce mascarade ?
·
Avec un papier blanc
Je fabrique un bateau
Qui m'éloigne du quai
Des chagrins plein sa cale
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Et je dérive au large
Sous un ciel turbulent
Qui ne me connait pas
Ne veut plus m'éclairer
·
Je fais naufrage en mer
Avec mon bateau blanc
Qui parcourt mes dix doigts
De fiévreux tremblements
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Ne les voyez-vous pas
Ses signaux de détresse
Ne l'entendez-vous pas
La clameur du noyé ?
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Je m'engouffre dans l'eau
D'un treize heures polaire
Et surveille l'horloge
Qui marche à reculons
·
Elle pointe sur deux heures
Alors là je me lève
Et prends congé de vous
Sans avoir dit un mot
·
Je vous laisse une épave
A la place où j'étais
Ce qui reste de moi
Tiendra dans votre main.
·
© 05.12.12 Credo, TS
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