• Voilà : depuis hier soir je suis sur un projet d'écriture et dès cet après-midi je me mets au travail. Je dois rendre le texte avant le 31 décembre 2011 dernier délai, c'est vous dire si j'ai du pain sur la planche ! Et si vous êtes sages je vous en livrerai un extrait pas trop crade (parce qu'ici c'est un blog tous publics). Croisez les doigts pour moi les amis !


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  • Quand je vois les deux textes publiés aujourd'hui je me dis que j'aimerais beaucoup revenir à la construction d'une histoire : c'est à dire au roman. Je n'en ai pas encore écrit cette année. Est-ce que j'aurai le temps, l'envie, les moyens d'en écrire un avant fin décembre ? Évidemment ça ne se fait pas sur commande mais quand même il suffit de se mettre en condition. Le temps on le trouve. L'envie ça se cultive. Les moyens on les prend.

    Je voudrais prendre le contrepied d'une actualité pour le moins accablante en écrivant un roman qui serait plus cruel encore que la réalité, mais plus doux que l'espoir. Je voudrais... réinventer ma propre langue. Avec du travail tout est possible. Il reste tellement, tellement, tellement d'histoires à raconter. Il m'en reste sûrement une à écrire.


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  • Quand j'ai jeté sur la page ces quelques mots : "Y'a pas de littérature sans rature et sans raté" j'étais sensible au son plutôt qu'au sens. Mais je ne croyais pas si bien dire. Un commentaire d'Orfée m'a ouvert les yeux : le livre primordial... reproduisait sciemment les fautes commises !

     

    C'est tellement vrai que les massorètes indiquaient dans la marge les fautes commises: leurs successeurs copistes reproduisaient fidèlement le texte et les annotations qui faisaient désormais partie de l'ensemble. Un édifice avec les fêlures du temps... [Orfée]

     

    Ma curiosité naturelle m'a fait rechercher sur le Net plus d'informations sur ces massorètes, ces copistes, ces copies, ces marges et ces fautes. Et voilà ce que j'ai découvert.

     

     

    Aleppo Codex

      Un feuillet du codex d'Alep, comprenant de nombreuses notes massorétiques marginales
    Source : Wikipédia

     

     

    La transmission fidèle de chaque mot

     

     

    copisteLa préoccupation première des massorètes était la transmission fidèle de chaque mot, et même de chaque lettre, du texte de la Bible. Par souci d’exactitude, ils marginèrent chaque page pour signaler les éventuels changements effectués, volontairement ou non, par les copistes prémassorétiques. Dans ces notes marginales, ils indiquèrent également les variantes orthographiques et les tournures peu usitées, précisant le nombre de leurs occurrences à l’intérieur d’un même livre ou dans l’intégralité des Écritures hébraïques. Vu le peu de place disponible, ils recoururent à un code extrêmement abrégé pour porter ces commentaires. Ils signalèrent en outre le mot ou la lettre médiane de certains livres, fournissant ainsi un instrument supplémentaire de vérification. Ils allèrent jusqu’à dénombrer toutes les lettres de la Bible pour s’assurer de la fidélité de leurs copies.

    Dans les marges supérieures et inférieures, les massorètes portèrent des commentaires plus étendus concernant les notes abrégées des marges latérales, commentaires très précieux pour effectuer des vérifications. Puisqu’il n’existait ni numérotation de versets ni concordance biblique, comment ces notes comparatives renvoyaient-elles à d’autres parties de la Bible? Les massorètes inscrivaient dans les marges supérieures et inférieures un extrait des versets parallèles pour se souvenir des autres occurrences du ou des mots indiqués. Le manque de place les amenait souvent à ne porter qu’un seul mot-clé du verset parallèle. Pour que ces notes marginales présentent un intérêt, ces copistes devaient pratiquement connaître par cœur l’intégralité des Écritures hébraïques.

    Les listes trop longues pour figurer en marges étaient reportées à un autre endroit du manuscrit. Par exemple, la note massorétique en regard de Genèse 18:3 indique les trois lettres , qui correspondent en hébreu au chiffre 134. Ailleurs dans le manuscrit sont recensés les 134 emplacements du texte hébreu où les copistes prémassorétiques ont délibérément remplacé le nom divin YeHoWaH (Jéhovah sous la forme francisée) par "Seigneur". Les massorètes connaissaient pertinemment ces changements, mais ils ne se sentaient pas autorisés à modifier le texte dont ils étaient les dépositaires, aussi préférèrent-ils signaler les altérations par des notes marginales. Pourquoi mettaient-ils un tel point d’honneur à préserver un texte pourtant déformé par leurs prédécesseurs? Le judaïsme qu’ils professaient était-il différent de celui de leurs devanciers?

     

    Source : Les Massorètes

     


    J'ai quelquefois proposé sur ce blog deux ou trois versions d'un même poème. Il me semble aussi qu'une fois j'en ai montré le brouillon raturé. Cela me paraît être une bonne chose, que de montrer non pas seulement le texte fini, mais ses évolutions successives. Rares sont ceux que j'écris d'un seul jet ! Il arrive que l'écriture de quelques lignes me prenne plusieurs jours. Peut-être qu'à l'avenir je ne vous montrerai pas seulement le produit fini, mais aussi le travail qu'il y a derrière. C'est à dire : des ratures en veux-tu en voilà.

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