• Je reste. Déjà parce que j'ai payé le Pack Premium et que je ne peux pas m'offrir le luxe de jeter l'argent par les fenêtres. Ensuite parce que j'ai l'habitude de bloguer sur OB et qu'il devient plutôt risqué d'ouvrir un blog sur d'autres plateformes (Vox et Windows Live Space ont disparu de la circulation) le truc, maintenant, étant de devenir son propre hébergeur. C'est ce qu'on fait avec Wordpress et je suis de la vieille école (des blogs entre autres) je n'y comprends rien. Enfin, parce qu'ici sur OB et sur ce blog en particulier, je peux compter (plus ou moins) sur mon cercle de fidèles. Petit certes, mais c'est mieux que rien.

    Par contre il est prévu de réaménager le blog, surtout les rubriques, et peut-être aussi le décor, je n'ai pas encore creusé la question.

    Peut-être aussi que je vais reprendre mon nom : Thaddée.

    Je pourrais bien sûr vider le blog, faire table rase, et repartir de zéro. Mais c'est un leurre : on ne repart jamais de zéro. Je sais, par expérience, que je cèderais très vite à la nécessité de reconstruire ce que j'ai détruit. Je referais tout comme avant. Alors ça ne vaut pas le coup de tout effacer pour tout recommencer.

    Du reste, tout ce que j'ai pensé, écrit, montré sur ce blog, d'autres l'ont lu, ça fait plus ou moins partie d'eux maintenant, je ne peux pas revenir en arrière. On me connaît pour ce que je suis. On sait que je suis instable et versatile. En fait j'évolue (ou je régresse) plus vite que je ne voudrais. Je me rappelle, sur une version précédente du blog, un article intitulé "Je veux tout". C'est encore le cas, même si ça se rapprocherait plutôt, cette fois, de "je ne veux rien".

    En fait je reviens toujours, ça fait trois ans que je reviens, comme on rentre, presque malgré soi, au port d'attache. Parce que c'est là que sont mes souvenirs, mes habitudes, et mon environnement familier.

    Un blog ce n'est pas quelque chose d'anodin. C'est un outil. Qui sert à graver sa propre histoire parmi celle des autres. On la grave, petit à petit, dans la mémoire de ses visiteurs (je n'ose pas dire ses lecteurs, je sais qu'on me survole, quant à me lire...)

    Quelque part dans ma tête, même si ça m'est parfois insupportable, ça me rassure d'avoir mon blog à moi comme en ont des millions de gens. Il faut vivre avec son temps. C'est l'époque qui veut ça : communiquer, à toute force, avec des gens qu'on ne voit, qu'on ne verra jamais. "Leur faire passer de soi" pour conjurer je ne sais quel sentiment de solitude et d'insatisfaction. La vie ne se suffit plus à elle-même. On ne met plus ses photos dans un album-photo. On n'écrit plus sa poésie dans un cahier. Et quand bien même on le ferait, on ne s'arrête plus là, on montre ce qu'on fait. On le montre à des inconnus. Cuisine, confection, scrapbooking, photo, poésie, dessin, peinture... et ça nous encourage à "faire" autant que ça nous prend le temps d'en faire plus. Le temps qu'on prend à montrer nous prend le temps d'écrire. Le temps qu'on passe et qu'on perd à communiquer sur tous les sujets, c'est du temps en moins pour créer. Pourtant c'est ce qu'on aime et c'est ce à quoi on tient. Montrer. Montrer. Montrer.

    Montrer les monstres que nous sommes, les anges et les gens que nous sommes, qui se font et se défont sur les blogs, qui un jour partiront, parce que nous partons tous, d'une façon ou d'une autre, pour ne plus revenir.


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  • Tentation d'ouvrir un nouveau blog, un autre, un autre encore, pour tenter de repartir à zéro, comme on voudrait se débarrasser de ses vieilles mues qui collent à la peau.

    Pourquoi ressent-on le besoin de parler sur un blog ? Pour obtenir un minimum de reconnaissance ? Par excès de solitude ? ...

    C'est tellement banal de dire qu'on ne va pas bien. C'est tellement honteux de le crier sur la place publique. Moi qui vis dans le secret, qui m'enferme dans le silence, et qui m'isole de plus en plus dans la solitude, une solitude de plus en plus stérile, où donc est l'intérêt de me livrer sur un blog, et qui plus est sur un blog qui ne marche pas ?

    Les Fêtes de fin d'année approchent et pour la première fois de ma vie je n'ai pas envie de fêter Noël. Noël, c'est pour moi l'occasion de retomber en enfance. Je voudrais bien croire encore au Père Noël. Je voudrais croire en plein de choses mais le coeur n'y est pas.

    Passé la journée à tenter de joindre mon ami hospitalisé pour un sale cancer, là encore, c'est d'une banalité. Comme je disais sur un autre blog, je ne sais plus lequel, on ne mérite pas tous un destin. Il faut se contenter des malheurs ordinaires : se trouver au milieu de scènes de violence en début d'année ; se faire virer par une saleté de promoteur ; perdre les trois-quarts de ce qu'on possédait ; renouer avec un ami gravement malade ; depuis dix jours, avoir des vertiges et des difficultés à respirer.

    J'ai recommencé à prendre des photos.

    Je voudrais tirer un trait sur le passé. Tout au moins sur le passé récent. Je n'imagine pas un instant renier mon passé plus lointain, celui sur lequel j'ai construit, vaille que vaille et tant bien que mal, mon identité. Ce passé qui ressurgit tout le temps comme une obsession, ce passé-possession que j'ai fini par intégrer dans ma vie de tous les jours comme un malade intègre sa grave maladie.

    On est ce qu'on a vécu. On l'est malgré soi. Rien ne peut changer ça, pas même le fait de travailler dessus, seul, ou en psychanalyse.

    Ce soir je revenais fermer le blog. J'avais même écrit le début d'un article annonçant mon départ et puis j'ai vu que vous étiez quelques uns à passer me voir plus ou moins régulièrement, ça m'a un peu passé l'envie de tout bazarder.

    Texte-témoin, texte-testament... Je lisais récemment que les archives, ce sont d'abord des traces, les traces d'une histoire. Elles ne deviennent archives que lorsqu'un évènement décisif les fait basculer dans un temps révolu qu'on appelle : passé.


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  • Le blog-surprise (accessible dans le menu personnalisé au-dessus de la pagination) change de formule. En effet je vous crois capables de découvrir par vous-mêmes, au gré de vos allées-venues, les merveilles du Web (que de talents sur la toile, mais que de talents ! ). J’ai donc pensé pointer, sur les blogs de mes favoris, l’article qui a le plus retenu mon attention.

    Au hasard de mes pérégrinations, j’ai découvert un blog. Jusque là, rien d’extraordinaire. Sauf que. Sur ce blog, était présenté un livre.

    Je n’en dirai guère plus, ayant promis à son auteur de partager avec elle mes premières impressions (j’ai commencé à le faire en privé).

    Ce que je voudrais quand même dire sans trahir ma parole :

           J’ai ce livre entre les mains.

           C’est un grand texte.

           Un des plus grands que j’aie jamais lus.

     

                  ***

     

    PS - Je me refuse à écrire « auteur » au féminin. Il n’est pas bon de féminiser à tout prix des mots qui, de toute éternité, se sont très bien portés au genre masculin. Genre qui, pour moi, n’est pas masculin, mais neutre. Un auteur.

    En l’occurrence, un grand auteur. Et non pas une grande auteure, une grande hauteur, vous serez d'accord avec moi°.

     

     

    *****

     

     

    SOLILO%20couv%20001

     

     

    Jeudi 14 Juillet 2011

     

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    Il s'agit de

     

    Soliloquence

     

    essai poétique illustré

     

    de Josiane Bégel.

     


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