• Comme vous le savez, cette année j'ai beaucoup baroudé sur d'autres plateformes. J'ai noué des liens parfois très forts avec certains blogueurs qui faisaient de la photo. Ces gens-là, par leur présence et leur amitié, m'ont fait beaucoup de bien à un moment où j'en avais le plus grand besoin.

    Parmi ces amis de là-bas, il y avait une blogueuse. Elle s'appelait Geneviève et je viens d'apprendre sa mort.

    Alors, si l'on me reposait la question : "Quand avez-vous pleuré pour la dernière fois ? " je répondrais : "Je suis en train de pleurer, là, maintenant. Parce que c'est trop tard".

    Vous comprendrez que je ferme le blog pendant quelques jours pour retourner là-bas, dans mon autre famille de blogueurs.

    A bientôt.


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  • Vous l'aurez peut-être observé, certains de mes liens (colonne droite) sont estampillés d'un petit coeur. Rien à voir avec de l'affectif : je n'ai pas de contact avec leurs auteurs respectifs. Il s'agit bien de coups de coeur, comme on dit, pour des blogs que je découvre (Blog-O-Book, Café des artistes) ou que je connais depuis un certain temps et qui font tout naturellement partie de mon environnement (Inquisitor, La Lune Mauve). Un seul fait exception à la règle c'est Todosmiscolores : je "connais" son auteur pour l'avoir rencontré sur son blog principal. Mais quand j'ai découvert Todosmiscolores hier matin j'ai reçu comme un coup de massue. L'explication qu'il donne à propos de sa peinture et sa peinture elle-même ont agi sur moi comme un révélateur. Ainsi, j'ai voulu mettre un signe distinctif sur ce blog que je ne connaissais pas encore et qui m'a tant apporté.

    J'évite de "mettre des coeurs" sur les blogs dont je "fréquente" l'auteur. Et d'une, je ne voudrais pas qu'on le prenne pour une marque d'amitié particulière ; et de deux je n'ai guère envie de noter, et donc de hiérarchiser, aux yeux de tous, les blogs que j'ai coutume de visiter. Vous l'aurez peut-être remarqué : chez moi, toutes les listes (Contacts, Communautés) sont classées par ordre alphabétique pour éviter justement que soit rendu un jugement de valeur. Et mes préférences (elles existent de fait) ne regardent que moi.

    Une bonne moitié de ces liens renvoie à des blogs qui n'ont plus aucun contact avec moi, pour certains depuis plus d'un an, pour les autres depuis le mois de janvier de cette année, date à laquelle j'ai commencé à déserter OB pour des raisons personnelles et dont je revendique ici la confidentialité. J'ai recommencé à visiter quelques uns de ces blogs, sans laisser de commentaire, tout en sachant que les traqueurs d'OB y marquaient la trace de mon passage (mais je ne cherche pas à me cacher). Concernant d'autres blogs, j'attends le bon moment. Dans tous les cas, je n'ai pas oublié ni renié leur auteur, mais des choses ont été dites, des choses ont été faites, qui me laissent mal à l'aise et j'ai besoin de temps pour comprendre et j'ai besoin de temps pour accepter.

    Mes derniers articles abordent sans fard mon rapport avec Dieu, ce qui peut paraître bizarre et dérangeant de la part de quelqu'un qui parlait tant de Grèce antique. La première version de mon premier blog sur OB (2007) je l'avais rangée dans la catégorie Croyances (qui du reste n'existe plus me semble-t-il). Croyances au pluriel, ce qui veut bien dire ce que ça veut dire : des cultes primitifs à mon rapport conflictuel avec Dieu il n'y a qu'un pas. Quand on me demande si je Crois je réponds que oui pour simplifier les choses et m'éviter d'entrer dans un discours sans issue. Mais je Crois de façon décalée. Je Crois sans pratiquer (ou très peu). Je Crois que l'Univers est gouverné par une Force qui nous dépasse et c'est assez confortable pour moi de l'appeler Dieu.

    Au début de cette année j'ai "repoussé" Dieu avec la dernière énergie, en arrachant de mon cou ma médaille de la Vierge Miraculeuse (que je considérais jusqu'alors plus comme un talisman que comme un signe de Foi). J'avais des raisons de le faire. C'est au mois de juillet me semble-t-il que j'ai renoué ce lien, parce que la vie m'offrait enfin l'espoir de sortir d'une situation que je qualifierai d'irrespirable. Ce qui me lie, presque malgré moi, à Dieu, je préfère l'appeler Croyance que Foi. Aussi primaire soit-elle, informelle, instable et confuse, cette forme de Croyance m'apporte assez de lumière pour que je n'y renonce pas.

    D'ailleurs y renoncer je ne le pourrais pas.

     

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    Dernières questions, dernières réponses 

    (d'après le questionnaire hebdomadaire du Pèlerin)

     

     

     

    La dernière fois que vous avez pleuré ?

     

    Au mois de juin, quand j'ai compris que j'allais devoir renoncer à la vie que j'avais.  Mon impuissance à défendre mes droits, la perspective de perdre ce à quoi je tenais, je l'ai vraiment vécu comme un déchirement. (← Heu... non, erreur - ça c'est l'avantage du blog, on peut revenir sur ce qu'on a dit.) C'était ce 30 août, quand on est arrivé "à bon port", tous vivants, j'en ai pleuré de soulagement et de joie.

     

    Votre principale qualité ?

    Je ne sais pas. La sensibilité, peut-être.

     

    Votre principal défaut ?

    La rancune. Je peux faire l'effort de comprendre. Je peux difficilement pardonner.

     

    ... Qu'aimeriez-vous dire à Dieu ?

    Pourquoi les hommes, en ton Nom, se déchirent-ils. Pourquoi tant de malheur sur la Terre. Pourquoi, pourquoi, pourquoi. Tant de Pourquoi que ça pourrait remettre en question, non pas la Foi qu'on peut avoir en Toi, mais ton existence même.

     

     

     

    Le propre de l'homme, c'est d'être inhumain.

    Par ce froid glacial, sur un rebord de fenêtre,

    en captivité dans une cage minuscule

    (heureusemennt flanquée d'un nid qui lui sert d'abri)

    une petite perruche blanche.


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  • Je remercie le visiteur qui a réagi sur les dernières lignes de mon article "Pour vous, l'enfer, c'est quoi ? ". Il s'agissait de la dernière proposition d'un questionnaire (issu du Pèlerin). A la question : "Qu"aimeriez-vous dire à Dieu ?" j'ai répondu : "Fais-moi signe, pour me convaincre que tu existes vraiment".

    A vrai dire je trouvais ces mots des plus anodins et pourtant quelqu'un m'a répondu. Sa réponse m'a fait réfléchir et j'en ai conclu : Pour croire en un signe de Dieu, il faut, me semble-t-il, croire en Dieu.

    Sinon comment pourrait-on savoir, sentir, que Dieu s'adresse à nous ?

     

    C'est pour ce visiteur que je recopie les quelques lignes d'un article extrait du Pèlerin N°6667 Jeudi 9 septembre 2010, un numéro dédié au film Des hommes et des dieux, Grand Prix du Festival de Cannes, qui raconte les tragiques derniers mois des moines de Tibhirine en Algérie.

     

    Des hommes et des dieux

     Des hommes et des dieux, Photo du film

    © Mars Distribution

     

    "... Un jour d'avril dernier, j'ai vécu une sorte d'illumination, dont je n'ai pas envie de faire une publicité particulière. Elle m'est arrivée avec force et paradoxe : une intensité, suivie d'un silence. Le moine de Tamié avec qui je corresponds m'a parlé du "kairos". Ce terme grec désigne en théologie ce temps pendant lequel Dieu s'adresse à vous. J'essaie de le décrypter. Ce n'est ni simple ni fini."

     

    Lambert Wilson (Frère Christian dans le film)

    Propos recueillis par Philippe Royer


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