A-t-il attelé ses chevaux à l'orage ?

Attila

Centaure à poitrail d'homme

Attirant tyrannique

Incendie mes atlas

N'a-t-il pas réduit en cendres

Attila

Cet indomptable sang

De ma prime jeunesse

Indécente et sauvage

Et descend des montagnes

Attila

Quelque chose d'un feu

Qui s'éteint doucement

Comme des cheveux d'ange

Que disperse le vent.

(c) Juillet 2012 Credo, TS

Hier soir 13 Juillet c'était la première fois depuis la mort de mon chien que je retournais sur l'esplanade de Lichfield derrière l'église. Je voulais voir le feu d'artifice. Une pluie fine ajoutait à la tristesse d'avoir perdu mon petit compagnon, tandis que sur la ville toute enguirlandée de points jaunes il ne se passait rien, qu'un petit crachat rouge de volcan de l'autre côté du monde. On n'entendait que la déflagration des feux de loin en loin. J'avais redouté qu'il y ait un attroupement insupportable : en place et lieu, tout au plus une vingtaine de personnes dont quelques unes s'abritant sous des parapluies, dans l'attente d'un spectacle qui n'est jamais arrivé jusqu'à nous. Des tas de souvenirs remontaient à la surface tandis que je scrutais l'horizon désespérément sombre. Me revenait en mémoire ce 13 Juillet 2010, à quatre mois de la mort de mon ami : ce soir-là j'avais regardé le feu d'artifice sur ma terrasse en me disant que c'était la dernière fois. Un mois plus tard je devais déménager en urgence, déclarant forfait sous les menaces et les pressions psychologiques du sale promoteur qui voulait m'expulser de chez moi. De là, tous les coups durs se sont enchaînés à la vitesse d'une étoile à neutrons qui tournoie sur elle-même. Mon ami est mort fin novembre. En février de l'année 2011 j'ai fait une inflammation de la thyroïde avec pour conséquence une hypothyroïdie et un traitement au Lévothyrox à vie. Au mois de septembre mon toutou est mort à la suite d'un AVC. Voilà tout ce que je me rappelais hier soir, debout sous la pluie devant cette fosse toute sombre où s'entasse la ville de Lyon. Et mon vieux rêve d'aller m'installer au bord du lac de mon enfance côtoie fidèlement mes plus beaux souvenirs qui sont les plus tristes aussi.

Pour le reste je continue d'explorer les plateformes susceptibles d'accueillir mon blog Papier de Verre ici présent. Je n'ai rien trouvé jusqu'à maintenant qui comble mes attentes. J'ai quelques réticences à m'installer sur WordPress : Éditeur de Texte sommaire ; même quand on s'abonne à d'autres blogs on ne reçoit pas la notification des derniers articles parus ; les communiqués de l'administration se font en anglais, je n'en comprends pas les trois-quarts ; et mes articles sont automatiquement publiés sur Twitter, sans mon accord préalable. Ces derniers jours j'ai testé une autre plateforme dont le fonctionnement n'est pas sans rappeler celui d'Eklablog. Et comme sur Eklablog il y a de gros risques de perdre son contenu. En voulant déplacer mes Catégories de la colonne gauche dans la barre des onglets, elles ont perdu tous les articles inscrits dedans.

Là je me dis que ce risque n'existe pas sur Overblog. En cinq ans de pratique obienne je n'ai jamais perdu une seule mise en forme, un seul article, une seule image, un seul commentaire. Sur OB j'affirme qu'on publie en toute sécurité. Ce qui n'est pas le cas sur d'autres plateformes où la moindre erreur de manipulation conduit à la perte irrémédiable de toutes ses données.

Je n'ai pas encore pris de décision définitive mais à l'heure actuelle je n'ai pas trouvé mieux qu'Overblog. Les premiers transferts devraient intervenir à la fin de l'année. Il nous reste plusieurs mois avant d'être transférés "obligatoirement" sur la nouvelle plateforme. Plateforme à laquelle seront ajoutés quotidiennement nouveaux thèmes et nouvelles fonctionnalités.

Je mets le blog en pause quelque temps, histoire de pouvoir reconsidérer mon problème à tête reposée. je continuerai à vous rendre visite, à répondre à vos commentaires. Passez tous un bon dimanche. A très bientôt.