Ces deux derniers mois je ne pouvais pas aligner deux mots sans éprouver le manque cruel d'inspiration. C'est après la mort de mon chien, et pour lui, que j'ai recommencé à écrire. Cette douloureuse parenthèse entre la non-écriture et la ré-écriture, je l'ai appelée "Réapprentissage de l'écriture". Je vous livre ici les trois "poèmes" issus de ces efforts pénibles et quelque peu stériles. Pour deux d'entre eux, il ne s'agit que de deux lignes. C'est tout ce que je pouvais produire à ce moment-là.

 

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L'impalpable présence

Ton odeur, sporadique, ressort. Ton odeur mon amour de chien mort.

 

Copyright (c) 4 octobre 2011, TS

 

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Avec toi j'étais libre

Nous marchions vers l’orage et la lune Mais tu es mort et je ne sors plus.

 

J’ai tant de souvenirs, et si peu de mots...

 

Copyright (c) 5 octobre 2011, TS

 

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Si vite parti...

Nous aurions filé vers les étoiles

Et ventre à terre comme toujours.

Tu avais le vent fou dans les voiles

Si je m’en souviens ! Comme tu cours !

 

Seules sont les étoiles filantes

Au ciel assombri du mois d’octobre

Et les nuits sont lentes, interminables

Cependant que toi, mon chien, tu dors.

 

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Cette nuit, samedi 8 octobre 2011, une pluie exceptionnelle d’étoiles filantes, des Draconides, est passée dans le ciel d’Europe et d’Asie centrale. On pouvait voir de 60 à 600 étoiles par heure, soit entre 1 et 10 étoiles par minute.

 

 

Copyright (c) 9 octobre 2011, TS

Mon coeur est lourd.

Mon coeur est lourd

De tous ces morts.

Mon chat Grichka

Mois de Novembre.

Mon cher Dédé

Mois de Novembre.

Mon chien tout gris

Ça fait deux mois.

Mon 'tit titi

Mois de Novembre.

Et dans deux mois

Ce sera Qui ?

 

 

                                            Copyright © 2011 TS

 

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Mon chat Grichka est mort brutalement d'une maladie des reins  le 4 novembre 2007.

Mon ami Dédé meurt d'un cancer le 27 novembre 2010.

Mon toutou est mort ce 28 septembre 2011.

Titi est mort hier, 18 novembre 2011.

Ça ne se fait peut-être pas de mettre les hommes et les animaux

dans le même sac de toile

mais quand un être meurt c'est toujours le coeur qui en prend un coup.

Les larmes restent les larmes. Et les prières ne servent à rien.

Bouton d'or le poussin tout plein d'envie de vivre

Petit coussin de plume il pèse trois fois rien

Patte rose il faut voir comme un titi sautille

Et la nuit tout en rond comment un titi dort.

 

Dans sa boîte en carton sous le bonnet de laine

Y'a titi qui s'en va voir son vétérinaire

Le docteur grand et beau a en plus les yeux verts

C'est mon seul réconfort en ce début d'hiver.

 

Il sort la bétadine et le cicatrisant

Renverse le titi pour observer son ventre

Et dans sa grande main qui sait se faire tendre

Il soigne sans un mot la terrible infection.

 

Titi reste très vif et donne un peu du bec

Il ferme ses deux yeux tant la douleur est forte

Y'a sa patte foutue comme une araignée morte

Il faut envisager de la lui couper net.

 

C'est demain vendredi que mon coussin de plume

Avec son oeil tout noir comme un bouton de botte

Dans sa boîte en carton sous le bonnet de laine

Va se faire amputer de sa patoune morte.

 

On va gazer titi pour qu'il tombe en sommeil

Et ne ressente pas le tranchant du scalpel

Puis on le placera au chaud dans la couveuse

Jaune d'oeuf le titi sera presque tout neuf

 

Et j'irai le chercher par le froid de novembre

Dans sa boîte en carton sous son bonnet de laine

Il sera déjà l'heure où tous les oiseaux dorment

Bonne nuit mon titi n'oublie pas que je t'aime.

 

 

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