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Par Thaddée S. le 1 Février 2013 à 09:04
Samedi 18 août 2012 - Aujourd'hui j'ai discuté avec deux personnes indiscutablement croyantes au sens le plus extrême du terme. Nos premiers mots, dans les deux cas ce fut, canicule oblige, de s'enquérir de l'état de santé de l'autre. Personnellement je ne supporte pas les fortes chaleurs et j'en tombe malade à tous les coups, d'autant plus que mon travail m'oblige à faire de longs trajets à pied en plein soleil du matin jusqu'au soir. Conséquence : maux de tête, courbatures, et les jambes coupées. Les deux personnes à qui j'ai parlé ont entre vingt-cinq et trente ans de plus que moi : elles vont bien. La première trouvait que c'était une journée magnifique. La seconde affirmait qu'elle était en bonne forme et que la chaleur ne l'empêcherait pas d'aller à la messe demain dimanche. A la suite de ces échanges pour le moins déconcertants je n'ai pas pu m'empêcher d'écrire ce poème. Ce sont elles qui me l'ont inspiré. Elles - et leur drôle de Force.
Croix, Place des 4 Vierges, Sainte-Foy - Photo importée de mon site protégé sur Canalblog
Moi je suis catholique
Et j'en suis pas peu fière
Aussi fière que stoïque
Une santé de fer.
Le dimanche à l'église
Les cloches font ding-dong
Je m'y rends en chemise
Avec les manches longues.
Je n'ai ni chaud ni froid
Je ne sens rien du tout
Ma force c'est ma foi
Debout comme à genoux.
Il fait chaud et alors ?
- Moi j'en ai vu bien d'autres
Toute la nuit je dors
Du sommeil des marmottes.
Être en état de grâce
Auprès de mon Seigneur
Me donne du courage
Et même du bonheur.
La vie est un miracle
Un beau cadeau du ciel
Vous criez au cagnard
J'encense le soleil.
◊
(c) 18.08.12 Credo, TS
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Par Thaddée S. le 31 Janvier 2013 à 09:55
Je ne sais quelle flamme
Anima la dansante
A remis à mon âme
Une once de bonheur
Ce n'est pas la croyance
En un dieu supérieur
Même si, je le pense
Y'a de ça dans mon coeur
La nature est si belle
Et le ciel est si bleu
L'herbe est restée si verte
Et c'est parce qu'il pleut
Au diable ce désert
Ses fossiles rosés
Qu'on appelle des roses
Petites choses usées
Mon besoin d'idéal
A baissé d'un chouïa
Ne boit plus que l'eau pâle
Des tonnelles chantantes
Et je vais librement
Dans les ruelles en pente
Il y a la chapelle
Qui porte un nom de fleur
Marguerite la blanche
Aux beaux atours fleuris
Pour l'ombre d'une branche
Onze août après-midi
J'écoute le silence
Et respire le vent
Sait-on ce qu'est la chance
D'être toujours vivant ?
Et c'est bientôt Noël
Me dis-je avec plaisir
A nous les sapins verts
Et les confiseries
Bien sûr il y a la guerre
Sous le ciel de Syrie
Tant de blessés par terre
Et leurs familles crient
Mais faut-il être triste
En ce jour magnifique
Si calme et si tranquille
Il dit que Dieu existe
A moi la douce flamme
Anima la dansante
Elle est là dans mon âme
Et me rend mon enfance.
(c) 11.08.12 Credo, TS
4 commentaires -
Par Thaddée S. le 5 Octobre 2012 à 10:28
Minette s'en va-t-en guerre Contre cette putain de vie A quoi ça sert de naître Puisque il nous faut mourir
Minette est de Tourville et c'est en Normandie Y'a des pommiers bien verts Et l'océan aussi
Et les bateaux de pêche qui sentent la crevette Ils emportent Minette Tout droit au paradis
Parce que c'était l'enfer A Rouen sur la terre Entre un maître sévère et tous ces culs-bénis
Minette a souvenir De son âne tout gris De ses frères briards Et de sa soeur la pie
Dans la cour au platane Quand il faisait bien froid Ça réchauffait le coeur D'avoir autant d'amis
Mais le maître est sévère La maîtresse s'en fout Y'a Minette toute seule Campée sur son derrière
Qui voit foutre le camp Son copain l'âne gris Abandonnés au temps Les briards et la pie
Le restaurant fermé Ne sent plus les bons plats La maîtresse le maître Tout le monde s'en va
Minette est la dernière A garder les vieux murs Les pommiers le platane Et ça dure et ça dure
Un jour on prend Minette Qu'on met dans un panier Minette est toute maigre Et toute résignée
Peut-être elle va mourir Mais c'est déjà la mort D'être tout seul au monde Avec ses souvenirs
On ouvre le panier Sur un monde inconnu Qui n'a pas de pommiers Qui sent pas la morue
Mais soudain qui voit-elle Oh Minette Minette N'est-ce pas ton vieux maître Qui te reprend chez lui ?
Ça ressemble au bonheur De vieillir en famille Sur de pompeux fauteuils Pour y faire ses griffes
Y'a des coussins partout Et même un pommier vert Dehors sur le balcon L'été comme l'hiver
Les croquettes sont bonnes Y'aurait rien à redire Si ce n'est que cet homme Est comme Thénardier
Minette est la Cosette D'une bien triste histoire Et se passent dix ans Sans caresses sans espoir
Quand un jour vient Marie Pour faire le ménage Et Minette revit Bien qu'elle ait un grand âge
Ma princesse Minette 'Tite puce aux yeux verts Ma minette adorée Tu vas bien ma chérie
Minette ma minette J'aurai tout fait pour toi Pour que dans ton vieux coeur Renaisse enfin la joie
Mais tu es bien malade Il te faut un docteur Minette ma toute noire Qu'il calme tes douleurs
En ce mardi d'Octobre Minette est dans la cage Au fond du cabinet De mon vétérinaire
Ils ne sont pas venus Et ils ne viendront pas Ni ta pauvre maman Ni ton pauvre papa
C'est qu'ils se font bien vieux Pardonne-leur Minette On fait pas ce qu'on veut Quand on n'a plus sa tête
Tu sais il m'a parlé De son bel âne gris La maîtresse attendrie Me parlait de la pie
Tous ces beaux souvenirs Minette ma minette Tu en faisais partie Ne sois pas désolée
S'ils n'ont pas su t'aimer Autant qu'ils auraient dû Tu vas bien leur manquer Ils te pleurent déjà
Dors en paix ma minette Qui n'était pas à moi Tourville la Rivière Se meurt un peu de toi
Le gros platane vert Est tout seul sur la terre Une vie s'est passée Jusqu'à ton dernier jour
Prends le bateau de pêche Qui sent bon la crevette Va retrouver tes frères Minette mon amour.
Pour Minette, Marie, le vendredi 5 octobre 2012 au matin
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