• canari+jauneBouton d'or le poussin tout plein d'envie de vivre

    Petit coussin de plume il pèse trois fois rien

    Patte rose il faut voir comme un titi sautille

    Et la nuit tout en rond comment un titi dort.

     

    Dans sa boîte en carton sous le bonnet de laine

    Y'a titi qui s'en va voir son vétérinaire

    Le docteur grand et beau a en plus les yeux verts

    C'est mon seul réconfort en ce début d'hiver.

     

    Il sort la bétadine et le cicatrisant

    Renverse le titi pour observer son ventre

    Et dans sa grande main qui sait se faire tendre

    Il soigne sans un mot la terrible infection.

     

    Titi reste très vif et donne un peu du bec

    Il ferme ses deux yeux tant la douleur est forte

    Y'a sa patte foutue comme une araignée morte

    Il faut envisager de la lui couper net.

     

    C'est demain vendredi que mon coussin de plume

    Avec son oeil tout noir comme un bouton de botte

    Dans sa boîte en carton sous le bonnet de laine

    Va se faire amputer de sa patoune morte.

     

    On va gazer titi pour qu'il tombe en sommeil

    Et ne ressente pas le tranchant du scalpel

    Puis on le placera au chaud dans la couveuse

    Jaune d'oeuf le titi sera presque tout neuf

     

    Et j'irai le chercher par le froid de novembre

    Dans sa boîte en carton sous son bonnet de laine

    Il sera déjà l'heure où tous les oiseaux dorment

    Bonne nuit mon titi n'oublie pas que je t'aime.

     

     

    Copyright © 2011 TS


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  • MoineInquisiteur J'enfilerai des mots / Libres / De ne rien vouloir dire / Et j'en ferai des phrases / De fer et de porphyre / Des onguents rouge pâle / Capables de guérir / Tous les écorchés vifs / Qui ne se plaignent pas.

    Des paragraphes interminables / De poétiques bêtises / Des pages et des chapitres / De noms communs sans verbe / Qui chantent à tue-tête / Dans des patois obscurs / Que même les montagnes  / N'ont jamais entendus.

    Des livres et des volumes / Ou plutôt des grimoires / Dont les serrures sautent / Sous la pression des mots / Des mots que je veux libres / De ne rien vouloir dire / Qui ne servent à rien / Qu'à remplir les grands coffres / Et crever les abcès.

    L'oeuvre d'une vie / Bancale et stérile / Comme un oiseau blessé / Dont on sent la carcasse / Palpiter sous le doigt  / Des mots / Tout de quinquois / Libres de ne rien vouloir dire / Mais qui diront quand même / ... Pourquoi. Pourquoi.

    Bibliothèques en bois / Qui fleurent bon la cire / L'abeille butinant / L'encaustique ambrée / Croulant sous les feuilles / Volantes / Volées au silence / De très vieux manuscrits

    Parchemins / Epars / Pillés.

     

    Copyright © TS 2011


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  • DSCI0021

    Je vous le concède : sans cette fichue voiture au beau milieu du champ visuel ce serait une chouette photo d'automne. Que là ça fait plutôt chouette photo d'abords urbains. Nonobstant. Je craque pour les couleurs de l'écorce pas vous ?


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