• inconnuludovinam

    vous vous êtes inscrit à la Newsletter de

     http://www.thaddeesylvant.net/ 

    le 17 août 2011. Je vous en remercie.

    Mais je ne crois pas vous connaître.

    Veuillez prendre contact et vous identifier dès que possible. Merci.

     

    Rappel - Je cois avoir indiqué très clairement dans l'encadré (partie supérieure du blog) que j'envoyais des textes personnels à mes abonnés. Il est donc essentiel que je les connaisse. Les personnes inscrites non identifiées, qui ne souhaitent pas lever l'annonymat, seront désinscrites de la Newsletter. Merci de votre compréhension.

     ludovinam désinscrit le 16-11-11 à 16h.  Il en sera de même pour toutes les personnes inscrites que je ne connais pas. Merci de votre attention.


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  • Quand je vois les deux textes publiés aujourd'hui je me dis que j'aimerais beaucoup revenir à la construction d'une histoire : c'est à dire au roman. Je n'en ai pas encore écrit cette année. Est-ce que j'aurai le temps, l'envie, les moyens d'en écrire un avant fin décembre ? Évidemment ça ne se fait pas sur commande mais quand même il suffit de se mettre en condition. Le temps on le trouve. L'envie ça se cultive. Les moyens on les prend.

    Je voudrais prendre le contrepied d'une actualité pour le moins accablante en écrivant un roman qui serait plus cruel encore que la réalité, mais plus doux que l'espoir. Je voudrais... réinventer ma propre langue. Avec du travail tout est possible. Il reste tellement, tellement, tellement d'histoires à raconter. Il m'en reste sûrement une à écrire.


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  • Premier jet du 9 novembre 2011

    Je serai dans l'arrogance dans ma langue et dans l'orgueil avec mes ongles, l'arrogance, dans ma langue. Dans ma langue arrogante et l'orgueil de mes ongles Je dessécherai les mers, les lacs, les sources, les flaques, au sel, au papier buvard rouge et noir, à l'éponge, à la gomme, à la plume de fer. Cloaque du non-être, où tournent les corbeaux, qui sondent avec leur bec les entrailles putrides, [qui scellent, au sang, ] et les plaies suintant comme torrents de boue paupières et cicatrices. Je serai ces corbeaux. Je donnerai du bec. Saccagerai les moissons. Je serai de l'hiver et des jours finissants. On me jettera des pierres, ou des malédictions. Mais clouez-moi par les ailes sur les portes de bois, qu'est-ce que ça peut me faire puisque je ne suis pas ? Si tant est que je fus, je ne m'en souviens pas plus. La mer Morte engorge ma mémoire. Et ses cailloux salés, dans des bocaux de verre, me parlent d'une histoire où je n'ai pas vécu. Du moins si peu. Les palmiers les gazelles et le désert de pierre, faux prophètes, et les prédicateurs autour des feux de camp. Le thé qui répare détourne la soif. Et la cascade miraculeuse dans le creux des rochers. Je fus, serai, peut-être, un jour, mais qui, mais quoi, pourquoi. Je suis le corbeau, le cri, le noir qu'on n'aime pas.

     

    Version intermédiaire du 13 novembre 2011

    Dans ma langue arrogante et l'orgueil de mes ongles je dessécherai les mers, les lacs, les sources, les flaques, au sel, au buvard , à l'éponge, à la plume de fer. Cloaque du non-être, où tournent les corbeaux, qui sondent avec leur bec les entrailles putrides, qui scellent, au sang, paupières, cicatrices, orifices, et les pores. Je serai ces corbeaux. Je serai mille et cent. Je donnerai du bec. Saccageant les moissons. Je serai de l'hiver et des jours finissants. On me jettera des pierres, ou des malédictions. Mais clouez-moi par les ailes sur les portes de bois, qu'est-ce que ça peut me faire puisque je ne suis pas ? Si tant est que je fus, je ne m'en souviens plus. La mer Morte engorge ma mémoire. Et ses cailloux salés, dans des bocaux de verre, me parlent d'une histoire où je n'ai pas vécu. Du moins si peu. Les palmiers les gazelles et le désert de pierres, faux prophètes et les prédicateurs autour des feux de camp. Charnier grouillant de graines, de cornes, de cailloux. Le thé qui détourne la soif. Thé sève de mes veines. Sévère drain trait d'absinthe, qui draine l'effusion. Macération polie d'aventurine au lait tourné. Béance verte. Et la cascade miraculeuse dans le creux des rochers. Filet filament, fil de lame et delumière. Avènement des eaux sous le ciel dessiqué. Quand le roc se colore il s'encrasse de vieil or. Flasques peaux des rivières frissonnant au long cours, croûtes et traces et croûtes ô combien séculaires. Magies, prodiges et génies naturels ! Et moi...  qui fus, serai, peut-être, un jour, mais qui, mais quoi, pourquoi. Corbeau, le cri, le noir, la mort, tout ce qu'on n'aime pas.

     

    Version finale et définitive du 13 novembre 2011

    Dans ma langue arrogante et l'orgueil de mes ongles aigre-doux je dessécherai les mers, les lacs, les sources, les flaques, au sel, au buvard , à l'éponge, à la plume de fer. Cloaque du non-être, où tournent les corbeaux, qui sondent avec leur bec les entrailles putrides, qui scellent, au sang, paupières, cicatrices, orifices, et les pores. Je serai ces corbeaux. Je serai mille et cent. Je donnerai du bec. Saccageant les moissons. Je serai de l'hiver et des jours finissants. On me jettera des pierres, ou des malédictions. Mais clouez-moi par les ailes sur les portes de bois, qu'est-ce que ça peut me faire puisque je ne suis pas ? Si tant est que je fus je ne m'en souviens plus. La mer Morte engorge ma mémoire. Et ses cailloux salés, dans des bocaux de verre, me parlent d'une histoire où je n'ai pas vécu. Du moins si peu. Les palmiers les gazelles et le désert de pierres, faux prophètes et les prédicateurs autour des feux de camp. Charnier grouillant de graines, de cornes, d'écorces, de cailloux, fossiles et cailloux, coquillages livides, carnations éprouvées, dures, fragiles. Le thé qui détourne la soif. Thé sève de mes veines. Sévère drain trait d'absinthe, qui draine l'effusion. Macération fluide et polie d'aventurine au lait tourné. Béance verte. Et la cascade miraculeuse dans le creux des rochers. Filet filament, fil de lame et de lumière. Avènement des eaux sous le ciel dessiqué. Quand le roc se colore il s'encrasse de vieil or. Flasques peaux des rivières frissonnant au long cours, croûtes et traces et croûtes ô combien séculaires. Hommes nus, assis sous le soleil, oisifs et patients. Matin. L'incantation de folle à l'aube et des poussières. Vieille folle aux cheveux en lambeau qu'éparpille le vent. Dieu. Partout. Seul. Vivant. Magies, prodiges et génies naturels ! Génies, prodiges et magies naturels ! Et moi...  qui fus, serai, peut-être, un jour, mais qui, mais quoi, pourquoi. Le saurai-je ? - Corbeau, le cri, le noir, la mort, tout ce qu'on n'aime pas.

     

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